Ukraine : l'ONU et Poutine, Lavrov et les négociations qui "patinent"

A g. : sortie d'église près de Chernihiv (22/04/2022) / A dr. : le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov (22/04/2022)
A g. : sortie d'église près de Chernihiv (22/04/2022) / A dr. : le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov (22/04/2022)   -  Tous droits réservés  AP Photo/Petros Giannakouris // Russian Foreign Ministry Press Service via AP
Par euronews  avec AFP, AP

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.

58ème jour de guerre en Ukraine.

Les Nations unies ont accusé ce vendredi l'armée russe d'actions "pouvant relever des crimes de guerre" en Ukraine depuis l'invasion du 24 février. L'armée russe a, elle, indiqué ce 22 avril viser le "contrôle total du Donbass et du sud de l'Ukraine" pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou en 2014.

Par ailleurs, les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra mardi en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine.

Suivez les derniers événements ci-dessous :

22.04.2022
20:48

C'est la fin de ce direct, merci de l'avoir suivi.

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Bonne soirée.

22.04.2022
20:45

Le point sur la situation à 20h


- Moscou vise le "contrôle total" du Donbass et du sud

L'armée russe veut "établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a déclaré un haut responsable militaire russe, le général Roustam Minnekaïev. "Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne, les ports de la Mer Noire à travers lesquels se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques", a-t-il poursuivi.

- La Transdniestrie en ligne de mire ?

La Moldavie a convoqué l'ambassadeur de Russie pour protester contre les déclarations du général Roustam Minnekaïev concernant la région séparatiste moldave. "Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d'oppression de la population russophone", a-t-il déclaré. La Moldavie juge ces déclarations "infondées et contradictoires avec le soutien de la Russie à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de notre pays", a déclaré le ministère moldave des Affaires étrangères.

- Les négociations "patinent", selon Moscou 

Les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", d'après le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov.

- Marioupol continue de résister

Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, affirme Kiev, selon qui des combattants ukrainiens continuent de défendre avec acharnement l'immense complexe métallurgique Azovstal où sont également retranchés des civils.

Vladimir Poutine a affirmé vendredi que Kiev refusait la reddition des derniers soldats ukrainiens retranchés dans la zone industrielle d'Azovstal.

- La France livre canons et missiles à Kiev

La France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l'Ukraine, a affirmé le président français Emmanuel Macron dans un entretien à un quotidien régional paru vendredi. Jusqu'ici, Paris s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à Kiev.

Selon la présidence française, les missiles Milan "ont déjà été donnés" et les canons Caesar seront livrés "dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus". Une quarantaine de militaires ukrainiens doit être formée en France au maniement des Caesar, à partir de samedi, a-t-on ajouté.

- Le chef de l'ONU va rencontrer Poutine

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra mardi en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine, a annoncé vendredi le Kremlin.

L'Organisation a accusé l'armée russe d'actions "pouvant relever des crimes de guerre" en Ukraine depuis le 24 février, vendredi à Genève.

- L'UE demande des corridors humanitaires

Le président du Conseil européen Charles Michel, qui représente les Etats membres de l'UE, a demandé vendredi au président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique, de garantir des corridors humanitaires à Marioupol à l'occasion de la Pâque orthodoxe.

Pour sa part, l'Eglise orthodoxe ukrainienne relevant du patriarcat de Moscou a proposé d'organiser une procession pascale vers la ville assiégée de Marioupol afin d'en évacuer des civils et militaires blessés.

Plusieurs couloirs humanitaires dans cette ville ont été annulés à la dernière minute. 

- Réouverture d'ambassades à Kiev

L'Espagne a rouvert son ambassade à Kiev, qu'elle avait fermée à la suite de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le gouvernement espagnol.

De son côté, Boris Johnson a annoncé la réouverture "la semaine prochaine" de l'ambassade du Royaume-Uni à Kiev, qui avait elle aussi été délocalisée.
 

22.04.2022
20:39

Un conseiller de la présidence ukrainienne a accusé vendredi le groupe français d'équipements de défense Thales d'avoir contourné les sanctions et vendu en 2015 à la Russie du matériel utilisé en Ukraine pour tuer des civils, une affirmation réfutée par Thales.

"Une famille tentait de s'échapper, elle a été tuée par des assassins russes. Tuée, comme c'est maintenant prouvé, avec des armes françaises vendues en contournement des sanctions en 2015", a affirmé sur Twitter Mikhaïlo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Interrogé par l'AFP, Thales a démenti avoir contourné les sanctions contre la Russie. 

"Thales s'est toujours conformé strictement aux réglementations françaises et internationales y compris concernant l'application des sanctions européennes de 2014 à l'égard de la Russie", a déclaré le groupe.

22.04.2022
20:33

L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, féroce détracteur du Kremlin, a été placé en détention provisoire jusqu'en juin dans le cadre d'une enquête pour "fausses informations" sur les activités de l'armée en Ukraine, selon son avocat.

Un tribunal de Moscou "a envoyé Vladimir Kara-Mourza en détention jusqu'au 12 juin", a déclaré l'avocat Vadim Prokhorov dans un communiqué publié sur Facebook.

Le tribunal a confirmé cette mesure dans un communiqué publié par les agences de presse russes.

La diffusion de "fausses informations sur l'emploi des forces armées russes" est passible en Russie de 15 ans de prison, en vertu d'un nouvel article du code pénal adopté début mars par les autorités russes.

Utiliser les mots "guerre" ou "invasion" pour décrire l'intervention en Ukraine suffit pour être poursuivi.

M. Kara-Mourza, 40 ans, a plusieurs fois critiqué l'intervention militaire ces dernières semaines, notamment sur les réseaux sociaux.

Avant même son placement en détention provisoire, il se trouvait derrière les barreaux après avoir été condamné, le 12 avril, à 15 jours de prison pour "insoumission aux forces de l'ordre".

Cet ancien journaliste était proche de l'opposant Boris Nemtsov, assassiné non loin du Kremlin en 2015. Il a également travaillé pour les organisations de Mikhaïl Khodorkovski, un ex-oligarque russe devenu détracteur de Vladimir Poutine.

M. Kara-Mourza, qui est l'un des derniers opposants d'envergure vivant en Russie, affirme avoir été empoisonné à deux reprises, en 2015 et en 2017, en raison de ses activités politiques.

22.04.2022
18:32

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra la semaine prochaine en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine, a annoncé le Kremlin.

"Le mardi 26 avril, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres arrivera à Moscou pour des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il sera également reçu par le président Vladimir Poutine", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.

L'ONU a par la suite confirmé cette visite.

M. Guterres a envoyé mardi des lettres au président Poutine et à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, pour leur demander d'être reçu à Moscou et à Kiev.

Depuis le début de l'intervention russe en Ukraine le 24 février, l'ONU est marginalisée dans le conflit, entre autres à cause de la rupture provoquée par cette crise entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité dont Moscou fait partie avec Washington, Paris, Londres et Pékin.

Jusqu'à présent, M. Guterres n'a eu que très peu de contacts avec le président ukrainien, avec lequel il n'a eu qu'un échange téléphonique, le 26 février.

22.04.2022
17:15

Les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, les discussions n'ayant donné lieu à aucune avancée apparente.

"Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov au cours d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue kazakh Moukhtar Tleouberdi. 

Le ministre russe a également dit avoir des doutes concernant la volonté des dirigeants ukrainiens de poursuivre ces pourparlers.

"Il est très étrange pour moi d'entendre chaque jour des déclarations (...), y compris du président (ukrainien) et de ses conseillers, qui donnent l'impression qu'ils n'ont pas besoin du tout de ces négociations", a déclaré M. Lavrov, sans préciser sa pensée.

Le chef de la délégation russe qui négocie avec des représentants ukrainiens, Vladimir Medinski, a par ailleurs dit qu'une nouvelle session de pourparlers s'était déroulée vendredi.

La semaine dernière, Kiev a assuré que les discussions avec Moscou étaient "extrêmement difficiles".

22.04.2022
16:42

Le point sur la situation, cartes à l'appui.

Voir la vidéo ci-dessous :

22.04.2022
15:43

L'Espagne a rouvert son ambassade à Kyiv, qu'elle avait fermée à la suite de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le gouvernement espagnol.

"A 14h00 locales (13h00 espagnoles), la délégation consulaire, dirigée par l'ambassadrice d'Espagne en Ukraine, Silvia Cortés, a procédé à la réouverture de l'ambassade d'Espagne à Kyiv" avec l'appui de membres des forces spéciales de la police, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur, dans un message à la presse.

L'ambassadrice d'Espagne et le personnel diplomatique de l'ambassade avaient été évacués de la capitale ukrainienne vers la Pologne au lendemain du début de l'offensive russe, le 24 février. 

Cette réouverture intervient au lendemain de la visite du Premier ministre Pedro Sanchez à Kyiv.

22.04.2022
15:34

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que les autorités ukrainiennes refusaient que les derniers soldats ukrainiens retranchés dans la zone industrielle d'Azovstal, dans le port assiégé de Marioupol, se rendent.

"La vie de tous les militaires ukrainiens, combattants nationalistes et mercenaires étrangers est garantie s'ils déposent les armes (...) Mais le régime de Kiev n'autorise pas cette possibilité", a dit M. Poutine, selon un communiqué du Kremlin résumant un échange téléphonique avec le président du Conseil européen, Charles Michel. 

La veille, le chef de l'Etat russe a ordonné d'assiéger l'immense site industriel d'Azovstal, où se trouvent 2 000 militaires selon Moscou, mais pas d'y donner l'assaut pour préserver la vie de soldats russes.

22.04.2022
15:30

L'inflation devrait dépasser 20% cette année en Russie et l'économie russe pâtira à l'avenir d'une baisse des exportations de l'énergie qui sont pour l'heure largement compensées par la hausse des prix énergétiques, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur l'Europe publié ce vendredi.

"En Russie, les sanctions et l'incertitude sans précédent devraient peser lourdement sur les investissements et les exportations, ainsi que déprimer les importations et la consommation privée", résument les auteurs du rapport.

Le FMI souligne que le secteur de l'énergie, "épine dorsale" de l'économie russe, a été exclu des sanctions. Mais "certains signes indiquent que les exportations russes d'énergie sont évitées sur le marché".

"Plus important encore, l'Allemagne et de nombreux pays de l'UE ont effectivement commencé à sevrer leurs économies des sources d'énergie russes", poursuivent les auteurs du rapport. 

Le FMI a calculé qu'environ 60 à 70% de la demande russe actuelle de pétrole et de gaz naturel pourraient disparaître au cours des prochaines années, "ce qui obligera la Russie à diversifier ses exportations vers d'autres régions".

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