Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Ukraine : l'ONU et Poutine, Lavrov et les négociations qui "patinent"

A g. : sortie d'église près de Chernihiv (22/04/2022) / A dr. : le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov (22/04/2022)
A g. : sortie d'église près de Chernihiv (22/04/2022) / A dr. : le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov (22/04/2022) Tous droits réservés  AP Photo/Petros Giannakouris // Russian Foreign Ministry Press Service via AP
Tous droits réservés AP Photo/Petros Giannakouris // Russian Foreign Ministry Press Service via AP
Par euronews avec AFP, AP
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.

PUBLICITÉ

58ème jour de guerre en Ukraine.

Les Nations unies ont accusé ce vendredi l'armée russe d'actions "pouvant relever des crimes de guerre" en Ukraine depuis l'invasion du 24 février. L'armée russe a, elle, indiqué ce 22 avril viser le "contrôle total du Donbass et du sud de l'Ukraine" pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou en 2014.

Par ailleurs, les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra mardi en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine.

Suivez les derniers événements ci-dessous :

Live terminé

C'est la fin de ce direct, merci de l'avoir suivi.

Pour d'autres informations sur la guerre en Ukraine, rendez-vous sur l'antenne TV et sur le site d'euronews.

Bonne soirée.

Partager cet article

Le point sur la situation à 20h


- Moscou vise le "contrôle total" du Donbass et du sud

L'armée russe veut "établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a déclaré un haut responsable militaire russe, le général Roustam Minnekaïev. "Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne, les ports de la Mer Noire à travers lesquels se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques", a-t-il poursuivi.



- La Transdniestrie en ligne de mire ?

La Moldavie a convoqué l'ambassadeur de Russie pour protester contre les déclarations du général Roustam Minnekaïev concernant la région séparatiste moldave. "Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d'oppression de la population russophone", a-t-il déclaré. La Moldavie juge ces déclarations "infondées et contradictoires avec le soutien de la Russie à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de notre pays", a déclaré le ministère moldave des Affaires étrangères.



- Les négociations "patinent", selon Moscou 

Les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", d'après le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov.



- Marioupol continue de résister

Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, affirme Kiev, selon qui des combattants ukrainiens continuent de défendre avec acharnement l'immense complexe métallurgique Azovstal où sont également retranchés des civils.


Vladimir Poutine a affirmé vendredi que Kiev refusait la reddition des derniers soldats ukrainiens retranchés dans la zone industrielle d'Azovstal.



- La France livre canons et missiles à Kiev

La France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l'Ukraine, a affirmé le président français Emmanuel Macron dans un entretien à un quotidien régional paru vendredi. Jusqu'ici, Paris s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à Kiev.


Selon la présidence française, les missiles Milan "ont déjà été donnés" et les canons Caesar seront livrés "dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus". Une quarantaine de militaires ukrainiens doit être formée en France au maniement des Caesar, à partir de samedi, a-t-on ajouté.



- Le chef de l'ONU va rencontrer Poutine

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra mardi en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine, a annoncé vendredi le Kremlin.


L'Organisation a accusé l'armée russe d'actions "pouvant relever des crimes de guerre" en Ukraine depuis le 24 février, vendredi à Genève.



- L'UE demande des corridors humanitaires

Le président du Conseil européen Charles Michel, qui représente les Etats membres de l'UE, a demandé vendredi au président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique, de garantir des corridors humanitaires à Marioupol à l'occasion de la Pâque orthodoxe.


Pour sa part, l'Eglise orthodoxe ukrainienne relevant du patriarcat de Moscou a proposé d'organiser une procession pascale vers la ville assiégée de Marioupol afin d'en évacuer des civils et militaires blessés.


Plusieurs couloirs humanitaires dans cette ville ont été annulés à la dernière minute. 



- Réouverture d'ambassades à Kiev

L'Espagne a rouvert son ambassade à Kiev, qu'elle avait fermée à la suite de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le gouvernement espagnol.


De son côté, Boris Johnson a annoncé la réouverture "la semaine prochaine" de l'ambassade du Royaume-Uni à Kiev, qui avait elle aussi été délocalisée.
 


Partager cet article

Un conseiller de la présidence ukrainienne a accusé vendredi le groupe français d'équipements de défense Thales d'avoir contourné les sanctions et vendu en 2015 à la Russie du matériel utilisé en Ukraine pour tuer des civils, une affirmation réfutée par Thales.


"Une famille tentait de s'échapper, elle a été tuée par des assassins russes. Tuée, comme c'est maintenant prouvé, avec des armes françaises vendues en contournement des sanctions en 2015", a affirmé sur Twitter Mikhaïlo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.


Interrogé par l'AFP, Thales a démenti avoir contourné les sanctions contre la Russie. 


"Thales s'est toujours conformé strictement aux réglementations françaises et internationales y compris concernant l'application des sanctions européennes de 2014 à l'égard de la Russie", a déclaré le groupe.


Partager cet article

L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, féroce détracteur du Kremlin, a été placé en détention provisoire jusqu'en juin dans le cadre d'une enquête pour "fausses informations" sur les activités de l'armée en Ukraine, selon son avocat.


Un tribunal de Moscou "a envoyé Vladimir Kara-Mourza en détention jusqu'au 12 juin", a déclaré l'avocat Vadim Prokhorov dans un communiqué publié sur Facebook.


Le tribunal a confirmé cette mesure dans un communiqué publié par les agences de presse russes.


La diffusion de "fausses informations sur l'emploi des forces armées russes" est passible en Russie de 15 ans de prison, en vertu d'un nouvel article du code pénal adopté début mars par les autorités russes.


Utiliser les mots "guerre" ou "invasion" pour décrire l'intervention en Ukraine suffit pour être poursuivi.


M. Kara-Mourza, 40 ans, a plusieurs fois critiqué l'intervention militaire ces dernières semaines, notamment sur les réseaux sociaux.


Avant même son placement en détention provisoire, il se trouvait derrière les barreaux après avoir été condamné, le 12 avril, à 15 jours de prison pour "insoumission aux forces de l'ordre".


Cet ancien journaliste était proche de l'opposant Boris Nemtsov, assassiné non loin du Kremlin en 2015. Il a également travaillé pour les organisations de Mikhaïl Khodorkovski, un ex-oligarque russe devenu détracteur de Vladimir Poutine.


M. Kara-Mourza, qui est l'un des derniers opposants d'envergure vivant en Russie, affirme avoir été empoisonné à deux reprises, en 2015 et en 2017, en raison de ses activités politiques.


Partager cet article

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra la semaine prochaine en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine, a annoncé le Kremlin.


"Le mardi 26 avril, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres arrivera à Moscou pour des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il sera également reçu par le président Vladimir Poutine", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.


L'ONU a par la suite confirmé cette visite.


M. Guterres a envoyé mardi des lettres au président Poutine et à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, pour leur demander d'être reçu à Moscou et à Kiev.


Depuis le début de l'intervention russe en Ukraine le 24 février, l'ONU est marginalisée dans le conflit, entre autres à cause de la rupture provoquée par cette crise entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité dont Moscou fait partie avec Washington, Paris, Londres et Pékin.


Jusqu'à présent, M. Guterres n'a eu que très peu de contacts avec le président ukrainien, avec lequel il n'a eu qu'un échange téléphonique, le 26 février.


Partager cet article

Les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, les discussions n'ayant donné lieu à aucune avancée apparente.


"Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov au cours d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue kazakh Moukhtar Tleouberdi. 


Le ministre russe a également dit avoir des doutes concernant la volonté des dirigeants ukrainiens de poursuivre ces pourparlers.


"Il est très étrange pour moi d'entendre chaque jour des déclarations (...), y compris du président (ukrainien) et de ses conseillers, qui donnent l'impression qu'ils n'ont pas besoin du tout de ces négociations", a déclaré M. Lavrov, sans préciser sa pensée.


Le chef de la délégation russe qui négocie avec des représentants ukrainiens, Vladimir Medinski, a par ailleurs dit qu'une nouvelle session de pourparlers s'était déroulée vendredi.


La semaine dernière, Kiev a assuré que les discussions avec Moscou étaient "extrêmement difficiles".


Partager cet article

Le point sur la situation, cartes à l'appui.


Voir la vidéo ci-dessous :


Partager cet article

L'Espagne a rouvert son ambassade à Kyiv, qu'elle avait fermée à la suite de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le gouvernement espagnol.


"A 14h00 locales (13h00 espagnoles), la délégation consulaire, dirigée par l'ambassadrice d'Espagne en Ukraine, Silvia Cortés, a procédé à la réouverture de l'ambassade d'Espagne à Kyiv" avec l'appui de membres des forces spéciales de la police, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur, dans un message à la presse.


L'ambassadrice d'Espagne et le personnel diplomatique de l'ambassade avaient été évacués de la capitale ukrainienne vers la Pologne au lendemain du début de l'offensive russe, le 24 février. 


Cette réouverture intervient au lendemain de la visite du Premier ministre Pedro Sanchez à Kyiv.


Partager cet article

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que les autorités ukrainiennes refusaient que les derniers soldats ukrainiens retranchés dans la zone industrielle d'Azovstal, dans le port assiégé de Marioupol, se rendent.


"La vie de tous les militaires ukrainiens, combattants nationalistes et mercenaires étrangers est garantie s'ils déposent les armes (...) Mais le régime de Kiev n'autorise pas cette possibilité", a dit M. Poutine, selon un communiqué du Kremlin résumant un échange téléphonique avec le président du Conseil européen, Charles Michel. 


La veille, le chef de l'Etat russe a ordonné d'assiéger l'immense site industriel d'Azovstal, où se trouvent 2 000 militaires selon Moscou, mais pas d'y donner l'assaut pour préserver la vie de soldats russes.


Partager cet article

L'inflation devrait dépasser 20% cette année en Russie et l'économie russe pâtira à l'avenir d'une baisse des exportations de l'énergie qui sont pour l'heure largement compensées par la hausse des prix énergétiques, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur l'Europe publié ce vendredi.


"En Russie, les sanctions et l'incertitude sans précédent devraient peser lourdement sur les investissements et les exportations, ainsi que déprimer les importations et la consommation privée", résument les auteurs du rapport.


Le FMI souligne que le secteur de l'énergie, "épine dorsale" de l'économie russe, a été exclu des sanctions. Mais "certains signes indiquent que les exportations russes d'énergie sont évitées sur le marché".


"Plus important encore, l'Allemagne et de nombreux pays de l'UE ont effectivement commencé à sevrer leurs économies des sources d'énergie russes", poursuivent les auteurs du rapport. 


Le FMI a calculé qu'environ 60 à 70% de la demande russe actuelle de pétrole et de gaz naturel pourraient disparaître au cours des prochaines années, "ce qui obligera la Russie à diversifier ses exportations vers d'autres régions".


Partager cet article

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié de "réaliste" la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu'à la fin de l'année 2023 en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive "épouvantable".


Interrogé lors d'une conférence de presse à New Delhi sur un tel calendrier évoqué par des sources occidentales et le possible scénario d'une victoire russe, le dirigeant conservateur a répondu: "C'est une possibilité réaliste, oui, bien sûr".


Le président russe Vladimir "Poutine a une énorme armée, (...) il a fait une erreur catastrophique et la seule option qu'il a maintenant, c'est de continuer à essayer d'utiliser son approche épouvantable, basée sur l'artillerie, pour essayer d'écraser les Ukrainiens", a-t-il ajouté au terme d'une visite de deux jours en Inde. 


Selon Boris Johnson, une négociation "réaliste" visant à mettre fin au conflit "ne semble pas probable pour le moment".



Partager cet article

L'Union européenne demande au président russe Vladimir Poutine des corridors humanitaires à Marioupol pour la Pâque orthodoxe.
La demande a été formulée par le président du Conseil européen, Charles Michel.


Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine, est quasi intégralement sous contrôle russe. Des combattants ukrainiens sont toutefois encore retranchés dans l'immense complexe métallurgique Azovstal, assiégé et toujours bombardé par l'armée russe.


Plusieurs couloirs humanitaires dans cette ville ont été annulés à la dernière minute. Aucun couloir d'évacuation de civils ne pourra être organisé vendredi, a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, jugeant la situation trop "dangereuse" sur les routes.


Partager cet article

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé vendredi la réouverture "la semaine prochaine" de l'ambassade du Royaume-Uni à Kyiv, qui avait été délocalisée en raison de l'invasion russe de l'Ukraine.


"Je peux annoncer aujourd'hui que nous allons rouvrir très prochainement, la semaine prochaine, notre ambassade dans la capitale ukrainienne", a déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse à New Delhi concluant une visite en Inde.


En février, peu avant le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, le ministère britannique des Affaires étrangères avait annoncé le déplacement "temporaire" de son ambassade en Ukraine de Kyiv à Lviv (ouest).
 


Partager cet article

Le futur de la guerre en Ukraine "dépend du sort de Marioupol", port assiégé du sud-est du pays, quasi-intégralement sous contrôle russe, a déclaré vendredi à l'AFP le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko.


"Le succès de l'offensive russe dans le sud dépend du sort de Marioupol", a-t-il estimé dans un entretien réalisé en visioconférence, jugeant cette ville "stratégique" pour les Ukrainiens dans leur défense de la région, et pour les Russes dans leur volonté d'assurer un pont terrestre vers la Crimée annexée.
 


Partager cet article

La France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l'Ukraine pour l'aider à faire face à l'invasion russe, a affirmé le président français Emmanuel Macron dans un entretien à Ouest-France paru ce vendredi.


Jusqu'ici, Paris s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à Kyiv, concédant juste mi-avril "100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués" et annonçant la fourniture de "capacités militaires complémentaires".


"Nous livrons (...) des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d'armements", a affirmé Emmanuel Macron au quotidien qui l'interrogeait sur la fourniture d'armes lourdes par l'Europe à l'Ukraine.


"Je pense qu'il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance", a-t-il ajouté.


Sollicitée par l'AFP, l'Elysée n'a pas précisé le nombre de missiles Milan et de canons Caesar livrés, afin de ne "pas donner d'informations opérationnelles" qui pourraient être utilisées par l'armée russe.


Les missiles Milan "ont déjà été donnés", selon cette source. Le Monde, qui avait révélé l'information le 9 mars, évoquait "quelques dizaines d'armes" prélevées sur les stocks de l'armée française.


L'acheminement des Caesar est lui "en cours, ils seront livrés dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus", selon l'Elysée.


Une quarantaine de militaires ukrainiens doit par ailleurs être formée en France à leur maniement à partir de ce samedi, a ajouté la présidence sans plus de précisions.


Partager cet article

Michelle Bachelet, la Haut commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a indiqué ce vendredi, concernant l'invasion russe en Ukraine que "lors de ces huit dernières semaines, le droit humanitaire international n'a pas seulement été ignoré mais il a tout simplement été jeté par dessus bord". 


"Ce que nous avons vu à Kramatorsk, dans la zone contrôlée par le gouvernement le 8 avril, quand des sous-munitions ont frappé la gare, tuant 60 civils et en blessant 111 autres, est emblématique de l'incapacité à adhérer au principe de distinction (entre civils et militaires), l'interdiction de mener des attaques indiscriminées et le principe de précaution qui est inscrit dans le droit humanitaire international", a déclaré Mme Bachelet, accusant indirectement la Russie.


"C'est à une Cour de justice de déterminer in fine si c'est la cas mais il y a de plus en plus de preuves que des crimes de guerre sont commis", a, elle, souligné ce vendredi Ravina Shamdasani, une porte-parole du Haut commissariat aux droits de l'homme lors d'un briefing régulier de l'ONU à Genève.


Si Mme Shamdasani n'a pas exclu que la partie ukrainienne ait également violé le droit humanitaire à certaines occasions, "la très large majorité de ces violations, et de très loin, de ces violations sont attribuables aux forces russes", a-t-elle insisté.


Elle a également indiqué que 92,3% du nombre de victimes enregistrées par les services de Mme Bachelet "sont attribuables aux forces russes, tout comme les allégations de meurtre et les exécutions sommaires".



Partager cet article

Pour la première fois depuis 2003, le Japon considère de nouveau que quatre petites îles au nord de l'Archipel sont "occupées illégalement" par la Russie, alors que les relations russo-japonaises se sont sérieusement dégradées avec la guerre en Ukraine.


Dans son "Livre bleu" diplomatique annuel publié vendredi, Tokyo a réemployé cette expression au sujet de quatre îles de l'archipel des Kouriles, voisines de la grande île japonaise septentrionale de Hokkaido.


Appelées "Territoires du Nord" par le Japon, ces quatre îles avaient été envahies par l'armée soviétique dans les tous derniers jours de la Seconde Guerre mondiale en août 1945 puis annexées par Moscou.


Ce différend territorial empêche la signature d'un traité de paix entre les deux pays depuis la fin du second conflit mondial.


"La principale préoccupation entre le Japon et la Russie est les Territoires du Nord", a affirmé le ministère nippon des Affaires étrangères dans son dernier Livre bleu. 


Il les a qualifiés de "territoires japonais sur lesquels le Japon détient le droit de souveraineté, mais qui sont actuellement occupés illégalement par la Russie".


Le ministère a aussi estimé que le conflit russo-ukrainien empêchait désormais de poursuivre les discussions avec la Russie sur un éventuel traité de paix bilatéral.


Moscou a déjà brusquement décidé en mars d'abandonner ces pourparlers avec le Japon, jugeant "impossible de discuter (...) avec un Etat qui occupe une position ouvertement inamicale et cherche à nuire aux intérêts" de la Russie. Tokyo avait protesté.


Dès le début de l'offensive russe en Ukraine, le Japon s'est joint aux sanctions occidentales prises contre Moscou. 


Tokyo a aussi décidé début avril de cesser d'importer du charbon russe, tout en restant impliqué dans des projets pétrogaziers offshore près de Sakhaline, dans l'Extrême-Orient russe. 


A l'inverse, le Japon a plutôt ménagé la Chine vendredi. "Il est important d'établir des relations sino-japonaises constructives et stables", est-il écrit dans son dernier Livre bleu. Tokyo y a toutefois de nouveau exprimé ses inquiétudes concernant les "tentatives" par Pékin de "modifier de force le statu quo dans les mers de Chine orientale et méridionale".


Partager cet article

 l'ONU a accusé ce vendredi l'armée russe d'actions "pouvant relever des crimes de guerre" en Ukraine depuis l'invasion du 24 février, y compris des bombardements indiscriminés tuant des civils et détruisant écoles et hôpitaux.


"Les forces armées russes ont bombardé et pilonné de manière indiscriminée des zones peuplées, tuant des civils et détruisant des hôpitaux, des écoles et d'autres infrastructures civiles, autant d'actions pouvant relever des crimes de guerre", a déclaré Ravina Shamdasani, lors d'un briefing régulier de l'ONU à Genève. 


Un homme marchant dans les décombres d'immeubles d'habitation en ruines à Chernihiv, dans le nord de l'Ukraine, le 21 avril 2022. Crédit photo : AP/Emilio Morenatti

Les Nations unies ont aussi documenté le "meurtre, y compris certains par exécution sommaire" de 50 civils dans la ville de Boutcha en banlieue de Kyiv.


"Durant une mission à Boutcha le 9 avril, des enquêteurs des droits humains de l'ONU ont documenté le meurtre, y compris par exécution sommaire de quelque 50 civils sur place", a également déclaré ce vendredi Ravina Shamdasani. 


Partager cet article

Des militaires ukrainiens sont formés au Royaume-Uni à l'utilisation des véhicules blindés que Londres va fournir à l'Ukraine pour contrer l'invasion russe, a indiqué le Premier ministre britannique Boris Johnson. 


"Je peux dire que nous formons actuellement des Ukrainiens en Pologne à utiliser les défenses anti-aériennes, et en fait dans ce pays (au Royaume-Uni, NDLR) à utiliser les véhicules blindés", a-t-il dit aux médias britanniques l'accompagnant dans sa visite en Inde. 


Les Premiers ministres britannique et indien, Boris Johnson et Narendra Modi, lors d'une conférence de presse à New Delhi, le 22 avril 2022

Selon le porte-parole du dirigeant conservateur, cité jeudi soir par ces médias, "deux douzaines" de militaires ukrainiens se trouvent actuellement au Royaume-Uni dans ce cadre.


"Nous agissons de concert avec nos alliés pour fournir de nouveaux types d'équipement pour lesquels les Ukrainiens n'ont peut-être pas d'expérience. Il est donc raisonnable qu'ils reçoivent la formation requise pour pouvoir en faire le meilleur usage", a-t-il poursuivi.


"Nous travaillons simplement ensemble avec nos alliés pour donner à l'Ukraine les outils pour se défendre", a-t-il ajouté, minimisant les inquiétudes que cette initiative puisse être perçue par le pouvoir russe comme une escalade. 


Partager cet article

La Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région du Donbass pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou, a indiqué ce vendredi un général et haut responsable de l'armée russe.


"Depuis le début de la deuxième phase de l'opération spéciale, phase qui a commencé il y a deux jours, l'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a déclaré le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du district militaire du Centre de la Russie, cité par les agences de presse russes.


"Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne, les ports de la Mer Noire à travers lesquelles se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques", a-t-il poursuivi, cité par les agences de presse russes, lors d'une réunion avec des entreprises du complexe militaro-industriel russe à Ekaterinbourg (Oural).


Ces propos semblent confirmer que la Russie vise aussi de conquérir Odessa, le grand port ukrainien et troisième ville du pays. 


Selon Roustam Minnekaïev, le contrôle du sud de l'Ukraine doit aussi permettre de venir en aide aux séparatistes pro-russes de Transdniestrie, qui contrôlent depuis 1992 ce territoire de Moldavie frontalier de l'ouest de l'Ukraine. Une garnison militaire russe s'y trouve déjà.


"Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d'oppression de la population russophone", a assuré le général Minnekaïev.


La Moldavie est un petit pays roumanophone d'ex-URSS qui est dirigé par un pouvoir pro-occidental. 


Le Kremlin présente son offensive en Ukraine, lancée le 24 février, comme une opération pour protéger les populations russophones. Il affirme ne pas vouloir occuper son voisin, et assure que la mission fixée actuellement vise à "libérer" le Donbass avec ses alliés séparatistes de cette région.


"Nous combattons le monde entier, en ce moment, comme lors de la Grande guerre patriotique (nom donné à la Deuxième guerre mondiale en Russie, ndlr), toute l'Europe, toute la planète était alors contre nous. C'est la même chose maintenant, ils n'ont jamais aimé la Russie", a affirmé le général Minnekaïev.


Cette annonce intervient en lendemain de la revendication par Vladimir Poutine de la "libération" du port stratégique ukrainien de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, au coeur d'une grande bataille depuis quasiment deux mois.


Le président russe a ordonné d'assiéger les derniers défenseurs ukrainiens de la ville, retranchés dans un immense site métallurgique, plutôt que de donner l'assaut.


Partager cet article

Aucun couloir d'évacuation de civils n'a pu être organisé ce vendredi en Ukraine, a déclaré une responsable du gouvernement ukrainien, jugeant la situation "dangereuse" sur les routes.


"En raison du danger menaçant nos itinéraires, il n’y aura pas de couloirs humanitaires aujourd’hui", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram. Jeudi, trois bus d'évacués du port assiégé de Marioupol étaient arrivés à Zaporijjia, grande ville du sud-est, avait constaté l'AFP.


Partager cet article

Quand la guerre a éclaté en Ukraine, deux philosophes ukrainiens ont délaissé leurs salles de cours et l'université pour aller combattre contre les Russes.


Notre reportage sur ces philosophes qui ont pris les armes pour défendre leur pays :



Partager cet article

Dans l'est de l'Ukraine, les Russes continuent leur progression. Kyiv a indiqué que des dizaines de localités étaient tombées aux mains des troupes de Moscou.
Sur le front nord, Kharkiv continue de subir les bombardements de l'artillerie russe.
Au moins deux personnes ont été tuées, et 5 autres blessées après plusieurs bombardements dans la partie Est de la ville.


Partager cet article

Marioupol "une ville qui continue à résister à la Russie, malgré tout ce que disent les occupants"

"Il n'y a pas un seul bâtiment non endommagé à Marioupol. Une ville littéralement brûlée", s'est indigné jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours prononcé devant le parlement du Portugal.


"Pendant plus d'un mois, les troupes russes ont assiégé Marioupol (...) Des centaines de milliers de civils étaient (coincés) là, sans nourriture, sans eau, sans médicaments. Sous des bombardements constants", a-t-il relaté.


La chute totale de Marioupol, un grand port industriel sur la mer d'Azov devenu ville-martyre et champ de ruines après bientôt deux mois de pilonnage et de siège russes, constituerait une victoire importante pour Moscou, qui cherche à créer un pont terrestre reliant la Crimée annexée en 2014 avec les zones séparatistes pro-russes dans la région du Donbass.


Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les forces russes avaient "libéré" Marioupol, ordonnant d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l'assaut sur le site industriel d'Azovstal où ils sont retranchés.



Volodymyr Zelensky ne s'est pas déclaré vaincu, assurant que la bataille était toujours en cours. 


"Ils ne peuvent que retarder l'inévitable - le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol, une ville qui continue de résister à la Russie, malgré tout ce que disent les occupants", a-t-il dit dans une allocution vidéo.


Selon lui, en plus de quelque 2 000 militaires ukrainiens, "environ mille civils, femmes et enfants" et "des centaines de blessés" son réfugiés dans l'immense complexe métallurgique doté de kilomètres de galeries souterraines.


Les combattants ukrainiens à Marioupol refusent de se rendre, tandis que les efforts pour évacuer les civils se poursuivent.


Trois bus d'évacuation de civils partis du port de Marioupol sont arrivés jeudi à Zaporijjia, une grande ville du sud-est de l'Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.


"Je ne veux plus entendre de bombardements", a lâché Tatiana Dorash, 34 ans, arrivée avec son fils Maxim, âgé de six ans, disant juste vouloir une nuit tranquille et "un lit pour dormir".


Les responsables ukrainiens affirment avoir voulu évacuer beaucoup plus de civils de Marioupol, mais accusent les forces russes d'avoir ciblé une route utilisée par des personnes fuyant les combats.


"Nous nous excusons auprès des habitants de Marioupol qui ont attendu l'évacuation aujourd'hui sans résultat", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechouk sur Telegram.


"Les bombardements ont commencé près du point de collecte, ce qui a obligé le couloir (humanitaire) à fermer. Chers habitants de Marioupol, sachez que tant que nous aurons au moins une possibilité, nous ne renoncerons pas à essayer de vous sortir de là ! Tenez bon !"



- "Besoin d'armes"


A Kyiv, le conseiller du président ukrainien Oleksiy Arestovytch a pourtant relativisé l'offensive russe: "La menace immédiate de perdre Marioupol s'est dissipée".


Selon lui, Moscou n'a pas assez de troupes pour encercler, et donc assiéger, l'aciérie. 


De récentes images satellite publiées par la société américaine Maxar Technologies montrent par ailleurs, selon la compagnie, "l'existence d'un site de fosses communes dans le nord-ouest de Manhush", un village à 20 kilomètres à l'ouest de Marioupol.


Photo satellite de Manhush, le 19 avril 2022. Crédit : ©2022 Maxar Technologies via AP

Dans ce seul village, "les occupants auraient enterré entre 3 et 9 000 résidents", a affirmé sur Telegram la mairie de Marioupol.


"Ils creusent des trous de trente mètres et amènent les corps de nos résidents de Marioupol dans des camions", a affirmé le maire de la ville, Vadym Boychenko, lors d'un point de presse retransmis sur YouTube. Il a estimé que les bombardements russes avaient fait au moins 20 000 morts à Marioupol depuis le début du siège.


Volodymyr Zelensky avait estimé plus tôt, devant les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à 7 milliards de dollars par mois l'aide nécessaire pour compenser les pertes économiques causées par la guerre, accusant la Russie de "détruire tous les objets en Ukraine qui peuvent servir de base économique".


Un appel en partie entendu. Jeudi, le président de Etats-Unis Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars pour l'Ukraine.


Le Pentagone a précisé que cette nouvelle tranche d'aide comprenait 72 obusiers Howitzer et leurs véhicules, 144 000 obus et 121 drones tueurs Phoenix Ghost.


Jeudi soir, M. Biden a qualifié "les grandes ambitions" de Vladimir Poutine "d'échec".


"Zelensky et son gouvernement démocratiquement élu sont toujours au pouvoir, et les forces armées ukrainiennes accompagnées par les vaillants civils ukrainiens ont déjoué la conquête russe de leur pays", a-t-il écrit.


Cette affirmation n'a pas suffi à dissiper les inquiétudes du président ukrainien, qui a accusé la Russie de chercher à organiser un faux référendum d'indépendance dans les régions de Kherson et Zaporijjia qu'elle occupe dans le sud du pays.


Dans un message vidéo, M. Zelensky a demandé aux habitants des zones sous occupation de ne fournir aucune donnée personnelle, comme leurs numéros de passeport, que leur réclameraient les forces russes.


"Ce n'est pas juste pour mener un recensement. (...) Ce n'est pas pour vous donner de l'aide humanitaire d'aucune sorte. C'est en fait pour falsifier un soi-disant référendum sur votre terre, si l'ordre d'organiser cette comédie arrive de Moscou", a averti le président ukrainien.


L'Ukraine avait déjà accusé, début mars, la Russie de chercher à mettre en scène à Kherson un "référendum" à l'image de celui qui, en 2014, avait scellé l'annexion de la Crimée par la Russie, et qui est considéré comme illégal par Kyiv et par les Occidentaux.


Autour de la capitale, les sépultures de fortune découvertes à proximité d'un hôpital de la ville dévastée de Borodianka ont offert des éléments aux experts enquêtant sur les accusations de crimes de guerre portées contre les troupes russes.


Les autorités ont déclaré que neuf cadavres de civils, dont beaucoup ont été abattus, avaient été exhumés de ces tombes.


Les enquêteurs ont rassemblé plus de 1 000 corps de civils dans des rues, des cours ou des sépultures improvisées dans les environs de la capitale ukrainienne, dont certains avaient les mains et les pieds liés ou des blessures par balle dans la nuque, ont expliqué jeudi des responsables.


Cette enquête s'inscrit dans le cadre de la documentation de ce qu'Oleksandre Pavliouk, chef de l'administration militaire régionale de Kyiv, a qualifié d'"atrocités" commises à la suite de l'invasion des troupes russes, qui ont par le suite été contraintes de se retirer de la région.


Partager cet article
Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Rencontre Guterres-Lavrov à Moscou pour évoquer le sort des civils

Bombardements à Odessa et Kharkiv, fosses communes autour de Marioupol

Un vieux chant patriotique ukrainien devient un hymne de la résistance à l'invasion russe