Dans le sud de l'Ukraine, des civils pris au piège de la guerre

une habitante de Shevchenkove, dans le sud de l'Ukraine (mai 2022)
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Par Anelise BorgesEuronews
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Notre reporter Anelise Borges a rencontré des civils qui subissent l'angoisse des bombardements et des pénuries.

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Dans le sud de l'Ukraine, la bataille autour de Kherson est l'un des points chauds de la guerre.

"Nous ne voulons pas de cette guerre"

Nous avons pu nous rapprocher de la ligne de front. Sur notre route, qui menait avant jusqu'en Crimée avant que la péninsule ne soit perdue par l'Ukraine, nous découvrons, village après village, les ravages des combats.

Aux abords, les habitants tentent de préserver ce qu'il reste de leur maison et de leur territoire.

Svetlana habite le village de Shevchenkove : "Nous avons construit ces maisons de nos propres mains, pierre après pierre. Tout abandonner, c'est très dur pour nous. Très dur. Nous ne voulons pas de cette guerre. Nous voulons être en paix", explique-t-elle en pleurs.

L'angoisse est prégnante, la tension à son apogée. Tout le monde ici est à bout de nerfs

Le son des bombardements

Nous devons poursuivre notre route, sans tarder. Car les bombardements sont fréquents et visent de manière indiscriminée.

Un soldat ukrainien nous montre une école qui a été frappée :"Ils utilisent des bombes à fragmentation, artillerie, mines, tanks, fusils. Tout ce qu'ils ont. Et ils tirent au hasard. Ils n'ont pas de cibles particulières, vous savez."

Ils tirent au hasard. Ils n'ont pas de cibles particulières.
Un soldat ukrainien

Les munitions à fragmentation sont interdites par un traité international.

L'aide humanitaire pour survivre

En poursuivant notre route, nous rencontrons des habitants qui attendent de recevoir de l'aide humanitaire, leur seul moyen de survie pendant cette guerre.

"Nous apportons régulièrement de l'aide. Nous étions là hier, le 4 mai, le 16 mai. On livre des pâtes, des sandwichs, à toutes les familles", explique Andreï, un aumônier militaire.

Andreï risque sa vie pour que ces hommes et femmes puissent survivre à la guerre. Il nous montre l'impact d'une balle dans la vitre de sa camionnette. "C'était la semaine dernière. Quand nous avons évacué des habitants", dit-il.

Alors que la distribution de l'aide humanitaire se poursuit, nous entendons le son des tirs d'artillerie qui approchent. Il faut partir.

Malgré les dangers, des habitants nous disent qu'ils préfèrent rester. "Nous sommes un peuple confiant et têtu. Nous allons attendre qu'ils s'en aillent. C'est ma maison. Je ne veux pas leur donner", explique Liubna. Avec son mari Leonid, ils passent les nuits dans l'obscurité de leur sous-sol.

Nous allons attendre qu'ils s'en aillent. C'est ma maison. Je ne veux pas leur donner.
Une habitante de Shevchenkove

"Au milieu des piles de bocaux et des légumes récoltés. Il peut faire froid, mais on se sent en sécurité. Et surtout, on est chez nous", conclut-elle.

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