Marioupol : l'armée russe dit avoir "entièrement libéré" l'usine Azovstal (ministère)

Des soldat ukraniens transportés en bus après avoir quitté l'usine Azovstal assiégée, à Olyonivka, territoire sous-contrôle russe, le 17 mai 2022
Des soldat ukraniens transportés en bus après avoir quitté l'usine Azovstal assiégée, à Olyonivka, territoire sous-contrôle russe, le 17 mai 2022 Tous droits réservés Alexei Alexandrov/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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L'armée russe a affirmé vendredi avoir "entièrement libéré" l'usine sidérurgique Azovstal de Marioupol après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.

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L'armée russe a affirmé vendredi avoir "entièrement libéré" l'usine sidérurgique Azovstal dans la ville stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.

"Depuis le 16 mai, 2 439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l'usine se sont rendus. Aujourd'hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s'est rendu", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué publié sur Telegram.

Arrêt des combats à Azovstal

"Les installations souterraines du site, où se cachaient les combattants, sont passées sous le contrôle complet des forces armées russes", a ajouté M. Konachenkov.

Le chef des combattants du régiment Azov, Denys Prokopenko, s'est rendu et a été évacué de l'usine dans un "véhicule blindé spécial" pour éviter qu'il ne soit pris à partie par des habitants hostiles a-t-il précisé.

Plus tôt dans la journée, Denys Prokopenko avait acté la fin des combats dans une vidéo postée sur Telegram :

"Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville", avait-il dit, un large pansement au bras droit et le gauche tuméfié, depuis ce qui semblait être un local souterrain.

"J'espère que bientôt les familles et toute l'Ukraine vont pouvoir enterrer leurs combattants avec les honneurs. Gloire à l'Ukraine!", avait-il conclu.

AP/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Des soldat ukraniens transportés en bus après avoir quitté l'usine Azovstal assiégée, à Olyonivka, territoire sous-contrôle russe, le 17 mai 2022AP/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.

Dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville, l'immense complexe métallurgique avec son dédale de galeries souterraines creusées à l'époque soviétique était la dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire sur la mer d'Azov, massivement bombardée par les Russes. La défense acharnée du site a fait un nombre inconnu de victimes parmi les militaires.

Kiev n'a pas parlé de reddition à Azovstal mais du "sauvetage de nos héros" avec des appuis internationaux, selon les mots du président Volodymyr Zelensky jeudi soir.

L'enfer" au Donbass

L'Ukraine souhaite organiser un échange de prisonniers de guerre mais la Russie a fait savoir, visant implicitement le régiment Azov, qu'elle considérait une partie d'entre eux comme des combattants "néonazis".

Dans un communiqué, le CICR a rappelé que la Convention de Genève imposait aux belligérants de lui donner "plein accès" laisser accéder aux prisonniers de guerre "où qu'ils soient détenus", y compris pour informer les familles qui sont "encore très nombreuses à manquer de réponses".

Après avoir échoué à prendre Kiev et Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne (nord-est), la Russie concentre ses efforts militaires dans l'est et le sud. Moscou cherche notamment à conquérir totalement le Donbass, partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses.

"Les forces d'occupation russe mènent un feu intense sur toute la ligne de front", a déclaré le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense Oleksandre Motouzianyk lors d'un briefing à Kiev, ajoutant que la situation "montrait des signes d'aggravation".

"C'est l'enfer" dans le Donbass, où est en cours une bataille d'artillerie lourde, avait déclaré jeudi soir le président ukrainien. Ses services ont signalé vendredi matin des bombardements sur un axe allant du nord-est au sud du pays.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a de son côté assuré que la conquête de la région de Lougansk, qui avec celle de Donetsk constitue le Donbass, était "presque achevée".

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