La guerre en Ukraine est entrée ce mardi dans son 97ème jour. Développements sur le terrain Réactions nationales et internationales Sanctions économiques et financières
La guerre en Ukraine est entrée ce mardi dans son 97ème jour.
Retrouvez les plus importants événements de la journée ci-dessous :
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Ukraine: un réservoir d'acide nitrique touché par les Russes à Severodonetsk
Un "réservoir d'acide nitrique" d'une usine chimique de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, a été "touché" ce mardi par une frappe russe, a annoncé le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï en appelant les habitants à ne pas sortir des abris anti-aériens.
"En cas de contact avec la peau - laver la zone affectée avec de l'eau, en ajoutant du bicarbonate de soude, du savon", a également écrit le gouverneur sur Telegram en rappelant que l'acide nitrique pouvait notamment provoquer des lésions aux poumons ou une perte de vision.
Début avril, le responsable avait déjà fait état d'une frappe ayant touché un réservoir d'acide nitrique à Roubijné, quelques kilomètres plus au nord de Severodonetsk.
Les séparatistes prorusses ont de leur côté indiqué qu'un conteneur avec de l'acide nitrique avait "explosé" dans l'usine Azot à Severodonetsk.
"À l'usine chimique Azot, un conteneur avec des produits chimiques a explosé. Selon des informations préliminaires, c'est de l'acide nitrique. Le territoire de l'usine est toujours contrôlé par des formations du régime ukrainien", a écrit sur Telegram Rodion Mirochnik, représentant de la république séparatiste Lougansk en Russie.
Son message était accompagné d'une photo montrant un épais nuage rougeâtre s'élevant dans le ciel.
L'acide nitrique est "dangereux pour la santé (lésions généralement réversibles)", mais peut aller jusqu'à causer la mort, écrit la société française de médecine d'urgence.
Sous forme de gaz, il est "suffocant, irritant voire corrosif" lorsqu'il est inhalé, et peut aussi affecter la peau ou les yeux.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi avoir proposé à Vladimir Poutine le vote d'une résolution à l'ONU pour lever le blocus russe du port d'Odessa afin de permettre l'exportation des céréales ukrainiennes qui y sont bloquées.
"J'ai proposé, dans la discussion que nous avons eue avec (le chancelier allemand) Olaf Scholz samedi dernier, au président Poutine que nous prenions l'initiative d'une résolution aux Nations unies pour donner un cadre très clair à cette opération", a-t-il déclaré à l'issue du sommet européen à Bruxelles ces dernières 48 heures.
Sur le terrain, ce mardi, les combats continuent de faire rage dans la région du Donbass, comme dans la ville de Sloviansk, où trois civils ont été tués et plusieurs autres blessés.
L'armée russe poursuit son pilonnage intensif le long de la ligne de front. Sa priorité actuelle est, selon l'Ukraine, de prendre le contrôle de la ville-clé de Severodonestsk. Le gouverneur de la région de Lougansk a annoncé ce mardi que les forces du Kremlin contrôlaient désormais "une partie" de la ville.
Les forces ukrainiennes affirment regagner en revanche du terrain dans le sud, notamment dans la région de Kherson, ville proche de la Crimée, prise par les Russes début mars.
En marge du sommet européen de Bruxelles qui s'est tenu lundi et mardi, Mateusz Morawiecki, le Premier ministre polonais a répété l'importance de soutenir militairement Kiyv.
"Si l'Europe et le monde libre perdent cette guerre, nous ne serons plus en sécurité car nous serons toujours menacés et soumis au chantage de Poutine" a ainsi répété Mateusz Morawiecki,
Pris sous le feux russe, des civils continuent de fuir le Donbass, comme, par exemple, de la ville de Pokrosk, où des trains spéciaux ont été mis en place par les autorités.
"L'abri dans lequel nous étions depuis trois mois a été touché. Maintenant, nous n'avons plus de réseaux pour les téléphones portables, nous n'avons plus d'eau, ni d'électricité ou de gaz", a ainsi témoigné une réfugiée quittant cette ville.
Selon les agences de l'ONU, plus de 8 millions d'Ukrainiens sont déplacés à l'intérieur de leur pays. 6,8 millions ont fui à l'étranger, dont plus de la moitié en Pologne.
L'Ukraine a identifié "quelques milliers" d'affaires de crimes de guerre dans le Donbass
La justice ukrainienne a identifié "quelques milliers" d'affaires de crimes de guerre présumés dans le Donbass, a déclaré sa procureure générale en visite à La Haye, alors que les forces russes progressent dans cette région de l'est, leur priorité stratégique.
"Nous avons identifié quelques milliers d'affaires sur ce que nous voyons dans le Donbass", a déclaré la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova lors d'une conférence de presse dans la capitale des Pays-Bas, où elle a rencontré plusieurs homologues internationaux.
Elle a précisé qu'il s'agissait notamment de soupçons de transferts de personnes, des adultes mais aussi possiblement des enfants, dans différentes parties de la Fédération de Russie.
Mais cela peut aussi concerner des tortures de gens, des meurtres de civils et des destructions d'infrastructures civiles, a-t-elle ajouté.
Les autorités ukrainiennes n'ont pas accès aux zones du Donbass sous contrôle russe, mais elles interrogent des évacués et des prisonniers de guerre, a déclaré Mme Venediktova lors d'une conférence de presse au siège de l'agence judiciaire européenne Eurojust.
Au total, l'Ukraine a identifié 15 000 cas de crimes de guerre présumés à travers le pays depuis l'invasion russe le 24 février, a-t-elle ajouté.
Elle a aussi identifié 600 suspects pour le crime d'agression "clé", dont "des hauts responsables militaires, des politiciens et des agents de propagande de la Fédération de Russie", et près de 80 suspects pour des crimes de guerre présumés sur le sol ukrainien, a-t-elle ajouté.
La procureure se trouvait lundi et mardi au siège d'Eurojust pour une réunion de coordination avec ses homologues de l'équipe commune d'enquête européenne (JIT).
Eurojust a également annoncé que les autorités judiciaires d'Estonie, de Lettonie et de Slovaquie avaient désormais rejoint cette équipe mise en place en mars par la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine avec le soutien d'Eurojust, et rejointe en avril par le Bureau du procureur de la CPI.
Charles Michel et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, ont tenu une conférence de presse à ce mardi Bruxelles, à l'issue d'un sommet de l'UE où les 27 dirigeants des pays membres ont trouvé dans la nuit de lundi à mardi un accord sur un embargo sur le pétrole russe.
Severodonetsk coupée en deux
"La ligne de front divise la ville en deux. Mais la ville se défend encore, elle est encore ukrainienne et nos soldats la défendent", a confirmé ce mardi à la télévision Oleksandre Striouk, à la tête de l'administration militaire de Severodonetsk.
152 corps de combattants ukrainiens à Marioupol
L'armée russe a découvert les corps de 152 combattants ukrainiens dans l'aciérie Azovstal à Marioupol (sud-est), et est prête à les remettre à l'Ukraine, a déclaré le ministère russe de la Défense.
Lors de leurs opérations de recherche dans l'aciérie, où s'étaient retranchés plus de 2 000 combattants ukrainiens, notamment du régiment Azov, pendant plusieurs semaines avant de se rendre aux forces russes mi-mai, "les soldats russes ont découvert un fourgon isotherme", selon le ministère.
"Dans le fourgon, dont le système de réfrigération ne fonctionnait pas, étaient entreposés 152 corps de combattants et militaires des forces ukrainiennes", a-t-il ajouté, affirmant que "quatre mines" avaient été également découvertes sous les corps.
"La partie russe prévoit de rendre les corps découverts dans l'aciérie aux représentants ukrainiens", a-t-il assuré, affirmant que Moscou n'avait reçu aucune demande de la part de Kiev pour récupérer ces dépouilles.
Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.
Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol, retranchés dans l'immense aciérie Azovstal, se sont rendus aux forces russes entre le 16 et le 20 mai, après trois mois d'intenses combats.
Près de 2 500 combattants ukrainiens sont désormais détenus par les Russes, qui entendent les juger comme des criminels de guerre.
Réaction ukrainienne à la mort du journaliste français de la chaîne BFM TV
Selon le ministère ukrainien des Affaires intérieures, cité par le site Interfax-Ukraine, la procédure pénale concernant la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff dans la région de Louhansk fera l'objet d'une enquête en vertu de l'article sur la violation des lois et coutumes de la guerre.
"La mort d'un journaliste étranger dans la région de Louhansk est qualifiée de violation des lois et coutumes de la guerre. Les poursuites pénales engagées à la suite de la mort d'un journaliste et de trois blessés font l'objet d'une enquête par les enquêteurs de la police de la région de Louhansk", a déclaré le ministère.
A Bruxelles, c'est la satisfaction qui domine, au lendemain de l'accord sur en embargo du pétrole russe.
Les détails dans cette vidéo, depuis notre bureau de Bruxelles :
La photo du départ d'un navire commercial, chargé de métal, quittant le port ukrainien de Marioupol, pour rejoindre Rostov-sur-le-Don en Russie.
La ville ukrainienne de Marioupol a été conquise par les forces russes.

Comment protéger le patrimoine en temps de guerre ?
De nombreux monuments historiques ukrainiens ont été détruits au cours des trois derniers mois, mais des experts culturels s'efforcent de conserver leur mémoire en utilisant des technologies de pointe.
A découvrir dans ce reportage vidéo :
Ukraine : deux soldats russes condamnés à 11 ans de prison pour avoir bombardé des villages
L'agence de presse ukrainienne Interfax annonce la condamnation de deux soldats russes à des peines de 11 ans et 6 mois de prison. Ils ont été reconnus coupables de crimes de guerre, en ayant bombardé des villages ukrainiens dans l'est de l'Ukraine.
Les faits remontent au 24 février, jour du déclenchement de la guerre. Les deux soldats ont tiré des obus d'artillerie sur la région de Kharkiv. Ils ont ensuite été arrêtés. Durant leur détention, ils ont reconnu les faits. Et à l'audience, ils ont indiqué n'avoir fait qu'obéir à des ordres.
La question de l'approvisionnement en céréales
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov se rendra le 8 juin en Turquie pour discuter de la mise en place de "corridors sécurisés" pour le transport des céréales ukrainiennes, a annoncé son homologue turc Mevlüt Cavusoglu.
"Lavrov viendra en Turquie le 8 juin avec une délégation militaire pour discuter, entre autres, de l'instauration de corridors sécurisés pour le transport des céréales. C'est la question la plus importante", a indiqué le ministre qui veut "créer un centre d'observation des corridors à Istanbul".
La Turquie est le principal pays riverain de la Mer Noire, sur sa côte sud, avec la Russie, au nord. La trafic maritime a été rendu difficile depuis le début du conflit par le blocus imposé par la marine russe aux ports ukrainiens et par la présence de mines marines, dont certaines se sont détachées et ont approché les côtes turques.
Quoiqu'alliée de l'Ukraine auquel elle fournit des drones de combat, Ankara est parvenue à maintenir des relations avec Moscou dont elle dépend notamment pour ses approvisionnements en énergie.
La banque russe Sberbank dit ne pas être affectée par son exclusion de Swift
La principale banque russe Sberbank a affirmé que son exclusion du système financier international Swift, décidée par l'Union européenne, n'aura qu'un effet limité, le groupe ayant déjà été frappé par d'autres sanctions depuis l'offensive russe contre l'Ukraine.
"Nous travaillons normalement - les principales restrictions sont déjà en vigueur", écrit dans un communiqué la banque publique, qui était déjà visée par de lourdes mesures américaines et britanniques.
"L'exclusion de Swift ne change rien à la situation pour les règlements internationaux", souligne-t-elle.
"Les opérations internes à la Russie ne dépendent pas de Swift, et seront réalisées par la banque normalement", ajoute l'établissement.
Lundi soir, les 27 Etats membres de l'UE ont trouvé un accord sur un sixième paquet de sanctions contre la Russie pour son offensive en Ukraine, permettant de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année, élargissant la liste noire de l'UE à une soixantaine de personnalités et excluant trois banques russes du système international Swift, dont Sberbank.
Swift est l'un des plus importants réseaux de messagerie bancaire et financière, permettant le transit des ordres de paiement entre banques, des ordres de transferts de fonds de la clientèle des banques, des ordres d'achat et de vente de valeurs mobilières, etc.
Récapitulatif de la situation sur le terrain, notamment avec les combats pour le contrôle de Severodonetsk.
Voir la vidéo ci-dessous :
Le journaliste de BFMTV tué en Ukraine est qualifié de "mercenaire" par les combattants pro-russes
Dans un article publié par l'agence russe TASS, Andrey Marochko, officier de la milice populaire de la LPR (République populaire auto-proclamée de Lougansk) affirme que "le citoyen français décédé lundi n'avait probablement rien à voir avec le journalisme, mais il aurait pu transporter des munitions vers les positions des Forces armées ukrainiennes".
L'officier pro-russe va même jusqu'à dire : "On peut le qualifier de mercenaire étranger. Il est tout à fait possible de dire qu'il est un complice des forces radicales de droite ukrainiennes."
Le patron de Reporters Sans frontières (RSF) était interviewé ce mardi matin. Ses propos sonnent comme une réponse à la "propagande" russe.
Les Russes contrôlent "une partie" de Severodonetsk (gouverneur régional)
Les forces russes contrôlent désormais "une partie" de Severodonetsk, ville de l'Est de l'Ukraine qu'elles pilonnent et essaient de prendre depuis des semaines, a annoncé le gouverneur de la région.
"La situation est ultra-compliquée. Une partie de Severodonetsk est contrôlée par les Russes", a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, à la tête de la région de Lougansk.
Suite du sommet européen à Bruxelles
Les dirigeants des 27 pays de l'UE poursuivent leur sommet ce mardi, sur fond de guerre en Ukraine.
Ce lundi soir, ils ont trouvé un accord qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.
En négociation depuis un mois, le nouveau paquet de sanctions prévoit aussi un élargissement de la liste noire de l'UE à une soixantaine de personnalités, dont le chef de l'église orthodoxe russe, le patriarche Kirill.
Il comprend l'exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, principal établissement du pays.
Les dirigeants ont aussi approuvé l'octroi de 9 milliards d'euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie.
La compagnie russe Gazprom suspend les livraisons de gaz aux Pays-Bas
Le gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu les livraisons de gaz au fournisseur néerlandais GasTerra face à son refus de payer en roubles.
"Gazprom a cessé totalement ses livraisons de gaz à la société GasTerra B.V. (Pays-Bas) du fait du non-paiement en roubles", a annoncé le géant russe dans un communiqué sur sa messagerie Telegram.
Un navire commercial russe a quitté le port de Marioupol
Un premier navire commercial, chargé de métal, a quitté le port ukrainien de Marioupol, conquis par les forces russes, pour rejoindre Rostov-sur-le-Don en Russie, a annoncé le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline.
"Aujourd'hui 2.500 tonnes de rouleaux de tôle laminée sont sorties du port de Marioupol, le bateau s'est dirigé vers Rostov", écrit le chef des séparatistes prorusses de Donetsk sur sa messagerie Telegram.
"Ce nœud de transport est très important pour le Donbass", souligne Denis Pouchiline. "C'est un port très important sur la mer d'Azov et le seul où l'on peut transborder tous types de marchandises y compris en hiver", explique-t-il.
Le dirigeant a par ailleurs indiqué qu'une partie des navires du port de Marioupol passerait dans la flotte commerciale de la république autoproclamée du Donetsk (DNR). "Une partie des bateaux passera sous juridiction de la DNR", a-t-il déclaré, cité par les agences russes, précisant que ces navires seraient "rebaptisés".
Situé sur la mer d'Azov, qui donne sur la mer Noire, le port de Marioupol était avant l'offensive en Ukraine du Kremlin, lancée le 24 février, le deuxième port civil le plus important d'Ukraine après celui d'Odessa.
Il permettait notamment d'exporter en masse la gigantesque production ukrainienne de céréales, désormais bloquée dans le pays à cause du conflit, ce qui fait craindre une crise alimentaire mondiale.
Le Kremlin avait annoncé la conquête de Marioupol le 21 avril, après des combats qui ont laissé la ville largement détruite.
Bonjour et bienvenue dans ce fil direct consacré à la guerre en Ukraine.
Le conflit a débuté le 24 février dernier.
Ensemble, nous allons suivre les derniers développements sur le terrain, les réactions internationales...