À la veille d'un sommet européen déterminant, l'Ukraine s'active pour obtenir le statut officiel de candidat à l'UE.
Le Premier ministre du Luxembourg était à Kyiv ce mardi pour rencontrer le président ukrainien, une visite qui intervient après celle des dirigeants français, allemand et italien jeudi dernier.
Avant de s'entretenir avec Volodymyr Zelensky, Xavier Bettel était à Borodyanka, dans la banlieue de la capitale, une localité qui a été le théâtre d'atrocités attribuées à Moscou.
"Rien ne peut exprimer l'horreur de ce qui s'est passé ici"
"Borodyanka a souffert au point d'être totalement détruite par l'agression russe et est aujourd'hui un symbole de cruauté et de violence insensées", a écrit sur Twitter M. Bettel.
Le Premier ministre luxembourgeois a accompagné son message de quelques photos le montrant aux pieds de bâtiments soufflés et calcinés, ou encore enlaçant une habitante visiblement très émue.
"Rien ne peut exprimer l'horreur de ce qui s'est passé ici", a-t-il continué.
Moscou rejette régulièrement ces accusations, dénonçant des "falsifications" de Kyiv et de ses alliés occidentaux.
Sommet européen des 23 et 24 juin
Cette rencontre précède également le sommet européen, des 23 et 24 juin au cours duquel l'adhésion de Kyiv à l'UE sera abordée entre les Vingt-Sept Etats membres.
Dans une série de Tweet, Volodymyr Zelensky a également rendu compte de nombreux appels téléphoniques passés récemment avec des dirigeants européens, notamment l'Irlandais Micheal Martin, l'Espagnol Pedro Sanchez, la Danoise Mette Frederiksen, ou encore les leaders portugais et hongrois.
L'Ukraine est au coeur des préoccupations européennes, mais aussi américaines. Le ministre de la Justice des Etats -Unis, Merrick Garland, s'est lui aussi rendu à Kyiv mardi, une visite surprise au cours de laquelle un entretien a eu lieu avec la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova.
Le ministre américain a promis d'explorer "toutes les options possibles pour aider l'Ukraine à identifier, appréhender et poursuivre les personnes impliquées dans des crimes de guerre et d'autres atrocités".
Les Etats-Unis avaient annoncé en mai la création d'un "observatoire du conflit", doté initialement de six millions de dollars, pour "recueillir, analyser et partager largement les preuves des crimes de guerre" qu'ils imputent à la Russie en Ukraine.
Le président Joe Biden a personnellement qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de "criminel de guerre" et de "boucher", et est allé plus loin que son propre gouvernement en estimant que Moscou perpétrait un "génocide" en Ukraine.
La Russie affirme cependant que les allégations de crimes de guerre sont fausses et que les corps de civils, découverts après le retrait des troupes russes de la banlieue de Kiev, ont été mis en scène.