Le président français s'est rendu mercredi en Gironde pour constater les dégâts causés par les incendies.
Le président français Emmanuel Macron s'est rendu mercredi en Gironde, dans le sud-ouest du pays, pour constater par lui-même les dégâts causés par les incendies qui ravagent la région depuis plus d'une semaine. Et féliciter les volontaires qui aident à les combattre.
"Nous avons la chance d'avoir des volontaires, a-t-il déclaré. Et je leur ai dit que j'étais très touché de voir autant de jeunes."
Les incendies et les vagues de chaleur successives qui frappent l’Europe posent aussi la question du changement climatique. Et comme d’autres dirigeants, Emmanuel Macron n’échappe pas aux accusations d’inaction.
La journaliste d'Euronews Anelise Borges, présente sur place, a interpellé le président français : "Monsieur le président, sur l'urgence climatique, certains vous accusent de ne pas prendre assez de mesures, ou du moins de ne pas prendre des mesures assez importantes au regard de la crise. La France sera-t-elle un pays différent dans cinq ans à la fin de votre second mandat ?"
"Tout d'abord, je sais que cela fait partie du métier d'accepter les critiques, a répondu Emmanuel Macron. Mais pendant mon premier mandat, nous avons été deux fois plus rapides dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Deux fois plus rapides par rapport à ce que la France faisait auparavant. Nous allons aller encore plus vite et plus fort. J'ai doublé nos efforts ces cinq dernières années et je les doublerai encore au cours des cinq prochaines. C'est mon objectif."
Le président français s’est également engagé à reboiser la région et à reconstruire les infrastructures.
36 000 personnes évacuées dans la région
En Gironde, certaines personnes évacuées ont rejoint un hall d’exposition transformé en centre d’accueil. Juan, habitant de Casaux, raconte.
"Le soleil brillait et puis, en l'espace de 30 minutes, tout est devenu noir et il a commencé à pleuvoir des cendres, dit-il. C'était bizarre. On se serait cru à Pompéi. Quand l'ordre d'évacuation est arrivé, je n'ai pris que l'essentiel. Ils nous ont donné environ 10 minutes. Alors nous avons pris ce que nous pouvions dans la précipitation, quelques articles de toilette, quelques vêtements. Je voulais prendre mon chat mais je ne l'ai pas trouvé."
De son côté, le jeune Alexis a eu la chance d'emmener son chien avec lui. Mais il a dû passer son 11e anniversaire au refuge.
Pour que sa génération ne soit pas confrontée à d’autres incendies et à des conditions climatiques encore plus extrêmes, les experts climatiques sont unanimes : il faut faire beaucoup plus.