Les vérités de Sergueï Lavrov sur la crise alimentaire mondiale

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, au Caire, en Egypte.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, au Caire, en Egypte. Tous droits réservés AP/ Russian Foreign Ministry Press Service
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Par Euronews
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Présent au Caire, où sont réunis les ambassadeurs de la Ligue arabe, le ministre russe des Affaires étrangères a rejeté les accusations selon lesquelles Moscou serait à l'origine de la crise alimentaire mondiale.

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Sergueï Lavrov rejette les accusations selon lesquelles Moscou serait à l'origine de la crise alimentaire mondiale. Présent au Caire, en Egypte, où sont réunis les ambassadeurs de la Ligue arabe, le ministre russe des Affaires étrangères a présenté ses vérités, accusant les Occidentaux de déformer la réalité.

"Si quelqu'un veut être objectif, il n'a qu'à lire les conclusions du Programme alimentaire mondial et de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations unies, a-t-il déclaré. Cela décrit bien les difficultés du marché alimentaire à partir de la pandémie de coronavirus, lorsque les chaînes d'approvisionnement ont été affectées. "

Lors d’un rencontre son homologue égyptien, Sameh Choukri, M. Lavrov a voulu rassurer sur les livraisons de céréales russes. L'année dernière, l'Égypte avait acheté 80 % de son blé à la Russie et à l'Ukraine.

Mais l'invasion russe a depuis fortement perturbé les expéditions de céréales. Le blocus des ports ukrainiens de la mer Noire par la flotte russe a piégé des dizaines de millions de tonnes de céréales, exacerbant considérablement les problèmes déjà existants.

Et si un accord pour reprendre les exportations de céréales ukrainiennes a enfin été signé vendredi à Istanbul, celui-ci a rapidement été remis en cause par des frappes russes sur le port d'Odessa.

Frappes condamnées par les Nations unies et les Occidentaux alors que le Kremlin affirme avoir visé des cibles militaires autorisées selon les termes de l'accord.

Dépendantes des céréales ou des armes russes, la plupart des capitales arabes n'ont jusqu'ici pas pris position sur le conflit en Ukraine, soucieuses de ménager Moscou sans toutefois se mettre à dos les Etats-Unis, qui ont pris fait et cause pour Kyiv.

Devant la Ligue arabe, M. Lavrov a salué des "positions équilibrées, justes et responsables", et évoqué un sommet "au plus vite" avec les chefs de diplomatie arabes ainsi qu'un autre avec les pays africains mi-2023.

En attendant, la tournée du chef de la diplomatie russe doit se poursuivre en Ouganda, en Ethiopie et au Congo.

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