Dans un rapport, l'armée israélienne admet que l'un de ses soldats est probablement à l'origine du tir qui a tué la célèbre reporter de la chaîne al Jazeera, en mai dernier à Jénine.
Quatre mois après la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, l'armée israélienne a publié les conclusions finales de son enquête ce lundi.
Et pour la première fois, elle reconnaît qu'il y a une "forte possibilité" que ce soit le tir d'un soldat israélien qui ait touché mortellement la reporter. Cette conclusion rejoint celle des rapports déjà publiés par les Etats-Unis et l'ONU.
L'armée israélienne évoque toutefois un tir accidentel qui visait des suspects armés. "Le soldat ne cherchait pas à cibler un journaliste, il a mal identifié sa cible et en est désolé", a déclaré devant la presse un haut responsable militaire israélien. Aucune enquête criminelle ne sera ouverte à l'encontre du soldat.
Shireen Abu Akleh avait été atteinte d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait une opération de l'armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie. Elle portait un gilet par balle flanquée du mot "presse".
"Nous demeurons profondément blessés, frustrés et déçus", a réagi sa famille accusant les autorités israéliennes de ne pas assumer la responsabilité de ce qu'elle considère comme un meurtre.