En Ukraine occupée, Moscou organise des "simulacres" de référendums d'annexion

Une femme vote pour le "référendum d'annexion" à la Russien, à Marioupol, Ukraine occupée, le 23 septembre 2022
Une femme vote pour le "référendum d'annexion" à la Russien, à Marioupol, Ukraine occupée, le 23 septembre 2022 Tous droits réservés AP/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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"Référendums" d'annexion : le scrutin se fait notamment au porte-à-porte selon des images de médias russes.

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Des "référendums" d'annexion par la Russie ont débuté vendredi dans quatre régions d'Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, tandis que Kiev revendiquait de nouvelles avancées de son armée dans l'est du pays.

Ces scrutins sont qualifiés de "simulacres" par Kyiv et les Occidentaux et qui, en outre, marquent une escalade majeure du conflit.

Ces critiques internationales n'ont pas empêché Moscou de poursuivre ses plans de référendums.

Votes au porte-à-porte

Les votes, qui ont débuté à 05H00 GMT, s'achèveront le 27 septembre dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud).

"L'histoire s'écrit aujourd'hui. Chaque habitant de Donbass est concerné" a déclaré le président de la république autoproclamée de Donetsk, nommé par Moscou, Denis Pouchiline après avoir voté devant des caméras.

"Eux qui ont courageusement survécu à toutes ces épreuves pendant ces huit longues années. Non seulement les gens ne se sont pas découragés par le choix fait en 2014, mais c'est tout le contraire" a-t-il dit, balayant les critiques de Kyiv et des Occidentaux.

Le scrutin, annoncé dans l'urgence cette semaine sur fond de succès militaires ukrainiens, se fait notamment par porte-à-porte, selon des images de médias russes. Les autorités ont affirmé qu'il s'agissait d'une mesure de sécurité.

Des centaines de bureaux de vote doivent être ouverts dans les quatre territoires, et d'autres en Russie pour faire voter les déplacés.

Mobilisation en Russie, et crimes de guerre

En parallèle, la mobilisation de centaines de milliers de réservistes russes se poursuivait en Russie, le Kremlin cherchant la parade aux avancées de l'armée ukrainienne, forte des livraisons d'armes occidentales.

Les forces de Kiev, qui ont mené une contre-offensive éclair dans le nord-est ce mois-ci, ont affirmé qu'elles continuaient de faire reculer les troupes russes.

"Nous travaillons tous pour accroître le soutien de l'Ukraine à travers le monde" a déclaré ce vendredi le premier vice-président du parlement ukrainien Oleksandr Kornienko.

"C'est la meilleure réponse que nous pouvons apporter, avec l'avancée de nos troupes sur le champ de bataille chaque jour et chaque minute" s'est-il satisfait, en dénonçant les "manipulations, et procédés de la Russie", en référence aux référendums.

Du côté de l'ONU, une commission d'enquête a reconnu que des "crimes de guerre ont été commis en Ukraine", évoquant notamment des bombardements russes sur des zones civiles, des exécutions, des actes de torture, des mauvais traitements ainsi que des violences sexuelles.

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