Turquie : la presse et les réseaux sociaux visés par une loi contre "la désinformation"

Un député du Parti républicain du peuple (CHP) brisant son téléphone portable avec un marteau
Un député du Parti républicain du peuple (CHP) brisant son téléphone portable avec un marteau Tous droits réservés AP/AP
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Par Euronews avec AFP
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Le Parlement turc a adopté une nouvelle loi qui punit jusqu'à trois ans de prison toute divulgation "d'informations fausses ou trompeuses".

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Le spectre de la censure des médias revient en Turquie à l'approche des élections générales de juin prochain.

Jeudi soir, le Parlement a adopté une nouvelle loi qui punit jusqu'à trois ans de prison toute divulgation "d'informations fausses ou trompeuses".

A la tribune, un député de l'opposition a laissé éclater sa colère en détruisant son téléphone portable. Le symbole d'une liberté d'information brisée un peu plus par une loi aux contours extrêmement flous, qui pourrait permettre au pouvoir continuer à museler toute contestation.

A Bruxelles, la Commission européenne a fait part de sa préoccupation : "Nous craignons que cette loi ne restreigne davantage les libertés, la liberté d'expression et les médias indépendants en Turquie.Nous sommes aussi particulièrement inquiets par la disposition de la loi qui prévoit l'emprisonnement pour le crime de désinformation."

Cette loi vise, outre les journaux, radios, télévisions, les réseaux sociaux et les sites internet. Les autorités pourront ainsi exiger des plateformes l'identité des usagers accusés de propager de fausses informations.

Ce texte avait été déposé en mai par les députés de l'AKP, le parti du président Recep Tayyip Erdogan, qui briguera un nouveau mandat en juin 2023.

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