Guerre en Ukraine : la population affronte l'hiver sans électricité à cause des frappes russes

Population à Kherson en Ukraine
Population à Kherson en Ukraine Tous droits réservés Bernat Armangue/ AP
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Par euronews avec AFP
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De nombreux Ukrainiens doivent affronter le début de l'hiver avec peu ou pas d'électricité et sans eau chaude, alors que la première neige de l'hiver est tombée jeudi sur le pays.

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Près de la moitié des infrastructures énergétiques d'Ukraine ont été mises "hors d'état de fonctionner" à la suite de frappes russes massives depuis début octobre, Kyiv réclamant vendredi un "soutien supplémentaire" de la part de ses alliés européens.

Après plus d'un mois et demi de bombardements à l'aide de missiles ou autres drones kamikazes, les dégâts sur le réseau énergétique ukrainien sont importants.

"Près de la moitié de notre système énergétique a été mis hors d'état de fonctionner", a déploré le Premier ministre Denys Chmygal lors d'une conférence de presse à Kyiv avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

Il a ainsi réclamé "un soutien supplémentaire" de l'UE pour faire face à cette situation, notamment "pour l'achat de volumes supplémentaires de gaz".

De nombreux Ukrainiens doivent affronter le début de l'hiver avec peu ou pas d'électricité et sans eau chaude, alors que la première neige de l'hiver est tombée jeudi sur le pays.

Moscou accuse Kyiv de "crime de guerre"

La Russie a, elle, accusé vendredi l'Ukraine de "crime de guerre", estimant que les troupes de Kyiv avaient exécuté "brutalement" plus de dix de ses militaires qui venaient de se rendre aux forces ukrainiennes.

"Personne ne pourra présenter le meurtre délibéré et méthodique de plus de 10 soldats russes qui étaient immobilisés (...), avec des tirs directs dans la tête, comme une exception tragique", a fustigé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Cette accusation intervient après la publication sur les réseaux sociaux de deux vidéos d'une trentaine de secondes chacune, présentées comme montrant l'exécution de militaires russes par des soldats ukrainiens.

Kyiv n'avait en fin d'après-midi pas encore réagi à ces accusations.

Fortifications en Crimée annexée

Après la reprise la semaine dernière d'une partie de la région de Kherson par l'armée ukrainienne, Kyiv et Moscou semblaient vouloir consolider leurs positions à l'approche de l'hiver.

La Russie a annoncé effectuer des travaux de fortification dans la péninsule de Crimée annexée, alors que le repli militaire russe à Kherson a permis aux Ukrainiens de rapprocher leurs canons de la région, déjà plusieurs fois ciblée ces derniers mois.

"Des travaux de fortification sont menés sous mon contrôle sur le territoire de la Crimée afin de garantir la sécurité des Criméens", a déclaré Sergueï Aksionov, le gouverneur installé par Moscou.

Depuis son annexion en 2014, Moscou considère que la Crimée fait partie de son territoire, ce qui n'est pas reconnu par la communauté internationale. Kyiv a répété plusieurs fois ces derniers mois vouloir reprendre la péninsule.

Sur le terrain, l'armée russe a affirmé avoir conquis la localité d'Opytné dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

En Pologne, des experts ukrainiens travaillaient vendredi sur le site où un missile est tombé mardi pour participer à l'enquête internationale chargée de faire la lumière sur l'origine de cet incident, a indiqué sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

Kyiv et Moscou se rejettent la responsabilité de cette frappe, Varsovie estimant "hautement probable" que le missile qui a tué deux personnes à la frontière avec l'Ukraine ait été utilisé par la défense ukrainienne.

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