Des raids turcs en Syrie font au moins 31 morts, selon l'OSDH

Des frappes de l'armée turque font une trentaine de morts dans le Kurdistan syrien.
Des frappes de l'armée turque font une trentaine de morts dans le Kurdistan syrien. Tous droits réservés AFP
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La Turquie affirme avoir lancé cette opération en représailles à l'attentat qui a fait six morts à Istanbul le 13 novembre.

PUBLICITÉ

Les Kurdes du nord de la Syrie ont crié leur colère, ce dimanche. Ils manifestaient contre les raids de l'armée turque, qui ont tué une trentaine de personnes et blessé des dizaines d'autres samedi soir, dans les provinces de Raqa, Hassaké et d'Alep, selon les chiffres des autorités autonomes kurdes. 

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, les frappes ont coûté la vie à 18 combattants kurdes et membres de forces locales alliées et 12 soldats syriens. L'ONG a également fait état de la mort d'un journaliste, Issam Abdallah, correspondant syrien d'une agence de presse kurde, mais elle n'a pas été en mesure de confirmer la mort d'autres civils.

L'agence officielle syrienne Sana a elle confirmé la mort de plusieurs soldats syriens, sans en préciser le nombre.

Les frappes ont visé principalement la ville de Kobané et ses environs, près de la frontière turque, notamment des silos à grains près d'Al-Malikiyah et une centrale électrique située dans une zone sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes : "Ils ont bombardé la centrale électrique cinq fois. Elle a été complètement détruite, il ne restait rien. Nous sommes restés ici pour retirer les blessés de sous les décombres quand soudain, un avion nous a survolés, alors il ne nous restait plus qu'à fuir", a expliqué Salman Abu Hokar, qui vit près de la centrale électrique.

La Turquie affirme avoir lancé cette opération en représailles à l'attentat qui a fait six morts à Istanbul le 13 novembre. Pour Ankara, ce sont les forces kurdes syriennes et le Parti des Travailleurs du Kurdistan qui sont à l'origine de l'attaque. 

L'opération turque, baptisée "Griffe Epée", vise à "éliminer les attaques terroristes du nord de l'Irak et de la Syrie, à assurer la sécurité des frontières et d'éliminer le terrorisme à sa source", a affirmé le ministère turc de la Défense. La Turquie, dont les soldats sont présents dans des zones du nord de la Syrie, menace depuis mai de lancer une nouvelle offensive contre les FDS, qu'elle considère comme "terroristes". 

Les forces kurdes ont affirmé que ces raids de l'Etat turc ne resteraient pas sans réponse.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Syrie : une "Coupe du monde des camps" pour enfants déplacés et enfants qui travaillent

Syrie : 20 combattants kurdes tués dans un nouveau raid de la Turquie

Le chef présumé de l'Etat islamique "neutralisé" en Syrie, selon Erdogan