Antony Blinken en visite à Astana pour soutenir la souveraineté du Kazakhstan

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et Kassym-Jomart Tokaïev, le président du Kazakhstan
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et Kassym-Jomart Tokaïev, le président du Kazakhstan Tous droits réservés Olivier Douliery/AP
Par Euronews avec AFP
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Le secrétaire d'Etat américain a affiché mardi son soutien au Kazakhstan lors d'une visite destinée à renforcer l'influence des États-Unis en Asie centrale.

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Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affiché mardi son soutien au Kazakhstan lors d'une visite destinée à renforcer l'influence des États-Unis en Asie centrale pendant que l'allié traditionnel russe est accaparé par son invasion de l'Ukraine.

Le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer ses homologues des cinq républiques ex-soviétiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Turkménistan) dans la capitale kazakhe Astana, lors de cette tournée qui intervient quelques jours après l'anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

Sa venue a pour but de renforcer l'empreinte des États-Unis dans cette région prise en étau entre le puissant voisin russe, ex-puissance tutélaire, et l'influence grandissante de la Chine.

"Comme vous le savez, les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté du Kazakhstan, son intégrité territoriale et son indépendance", a déclaré le secrétaire d’État américain. "En cette période particulière, ces mots ont encore plus de résonance que d'habitude", a -t-il ajouté en référence à l'invasion russe de l'Ukraine et alors que le Kazakhstan partage quelque 7 500 kilomètres de frontière avec la Russie.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a suscité des inquiétudes chez certains de ses autres voisins. Si Moscou et Astana continuent d'entretenir des relations étroites, des tensions sont apparues ces derniers mois.

Le Kazakhstan, pays grand comme cinq fois la France, semble particulièrement soucieux de ménager son importante minorité russophone, n'ignorant pas que le président russe Vladimir Poutine a notamment prétexté de prétendues exactions contre les russophones en Ukraine pour justifier son invasion.

Anthony Blinken, qui s'envolera dans la soirée pour l'Ouzbékistan voisin, s'est entretenu avec le président Kassym-Jomart Tokaïev. Ce dernier s'est félicité de cette visite "particulièrement importante pour donner un nouvel élan à la construction de la coopération stratégique" entre les deux pays.

Le président kazakh, réélu avec plus de 81% des voix en novembre lors d'une présidentielle sans concurrence, a remercié les États-Unis de leur "soutien constant et fort" et assuré vouloir "approfondir et renforcer" le partenariat entre Astana et Washington.

Si Washington ne se fait aucune illusion sur la possibilité que ces cinq pays lâchent leur partenaire historique russe, ni sur l'influence de leur autre puissant voisin, la Chine, les États-Unis jouent, comme ailleurs en Afrique ou en Amérique latine, la carte du "partenaire fiable".

En pleine guerre en Ukraine, les dirigeants de ces pays d'Asie centrale sont sur la corde raide en raison d'accords de défense formels avec Moscou et du poids économique et sécuritaire de la Russie. Ils ont ainsi adopté une position d'équilibre dans le conflit.

Depuis le début du conflit, les cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale n'ont soutenu aucune des résolutions des Nations unies condamnant l'invasion russe de l'Ukraine.

AFP

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