Depuis la proclamation de la mobilisation de 300 000 hommes la semaine dernière, de nombreux Russes quittent leur pays pour ne pas partir en Ukraine.
Une semaine après l'annonce de la mobilisation de 300 000 hommes pour aller se battre en Ukraine, l'attente aux frontières ne diminue pas. D'après Astana, près de 100 000 Russes sont passés au Kazakhstan... c'est une des destinations les plus prisées, avec la Géorgie, pour ceux qui fuient.
Les réservistes ayant une formation spécifique (par exemple les tankistes) devaient être mobilisés en priorité, selon le ministre de la défense Sergueï Choïgou. Mais les gouverneurs des provinces recrutent parfois des hommes qui ne correspondent pas à ce profil. Un jeune Russe attendant à la frontière avec le Kazakhstan n'a d'ailleurs pas confiance : "_Ils ont annoncé une mobilisation partielle mais si on lit les documents, elle est générale. Les paroles du Président ne correspondent pas à ce qui est écrit sur le papier._Les gens qui sont ici craignent que tôt ou tard, la mobilisation générale ne soit annoncée et qu'il ne soit plus possible de traverser les frontières."
Le Kazakhstan s'engage à protéger ceux qui fuient la mobilisation : le pays ne répondra à aucune demande d'extradition. Cet allié de Moscou a pris ses distances avec Vladimir Poutine, depuis l'invasion de l'Ukraine : "L'intégrité territoriale des Etats doit être inviolable, a rappelé récemment le Président Kassym-Jomart Tokayev. C'est un principe essentiel. Je l'ai toujours affirmé ouvertement et clairement sur la scène internationale."
Moscou affirme avoir perdu 6000 soldats depuis le début de l'invasion en Ukraine ; un chiffre très probablement inférieur à la réalité. De leur côté, les Ukrainiens prétendent avoir tué 55 000 Russes, ce qui est considéré comme très exagéré par les experts.