Loukachenko en visite à Pékin, Antony Blinken en Asie centrale

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et ses homologues de cinq pays d'Asie centrale, le 28.02.2023
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et ses homologues de cinq pays d'Asie centrale, le 28.02.2023 Tous droits réservés Astana, Kazakhstan - AP/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken était en Asie centrale ce mardi, soucieux d'étendre l'influence de Washington dans cette région nichée entre Russie et Chine.

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Alors que la guerre fait rage en Ukraine, les visites diplomatiques battent leur plein. Le président bélarusse est arrivé en Chine ce mardi, alors que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, était en Asie centrale.

La visite d'Alexandre Loukachenko à Pékin survient quelque jours après la proposition par la Chine d'un document censé mettre selon un elle un terme à la guerre, dans lequel elle exhorte Russes et Ukrainiens au dialogue, en insistant toutefois sur le respect de l'intégrité territoriale et l'opposition à tout recours à l'arme nucléaire.

Le Bélarus, pas engagé directement dans le conflit

Si les Occidentaux ont globalement accueilli cette intervention diplomatique chinoise avec scepticisme - le président français Emmanuel Macron a lui annoncé ce weekend se rendre à Pékin en avril - le président Zelensky s'est dit prêt à "travailler" avec Pékin et a annoncé son intention de rencontrer lui aussi son homologue Xi Jinping.

Pour sa part, Minsk, alliée de la Russie, s'est refusé jusqu'à présent à un engagement direct dans le conflit autrement qu'en laissant les forces russes opérer depuis son territoire.

Washington veut étendre son influence en Asie centrale

En parallèle, le chef de la diplomatie américaine, était en Ouzbékistan ce mardi, aux côtés de ses homologues de cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan).

Si Washington ne se fait aucune illusion sur la possibilité que ces États lâchent leur partenaire historique russe, ni sur l'influence de leur autre puissant voisin, la Chine, les Etats-Unis jouent, comme ailleurs en Afrique ou en Amérique latine, la carte du "partenaire fiable".

Antony Blinken a ainsi annoncé le déblocage de 25 millions de dollars pour aider les pays centrasiatiques à développer leurs routes commerciales, et à créer des emplois.

Des pays dépendants de Moscou

En pleine guerre en Ukraine, les dirigeants de ces pays d'Asie centrale sont sur la corde raide en raison d'accords de défense formels avec Moscou et du poids économique et sécuritaire de la Russie. Ils ont ainsi adopté une position d'équilibre dans le conflit.

Depuis le début du conflit, les cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale n'ont soutenu aucune des résolutions des Nations unies condamnant l'invasion russe de l'Ukraine.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a suscité des inquiétudes chez certains de ces pays, comme le Kazakhstan, qui continue toutefois d'entretenir des relations étroites avec Moscou, bien que des tensions sont apparues ces derniers mois. Astana, pays grand comme cinq fois la France, semble particulièrement soucieux de ménager son importante minorité russophone, n'ignorant pas que le président russe Vladimir Poutine a notamment prétexté de prétendues exactions contre les russophones en Ukraine pour justifier son invasion.

Épargnés par les sanctions

Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le flux inhabituel des exportations européennes et britanniques vers le Kazakhstan, l'Arménie et le Kirghizstan --qui font partie d'une union douanière avec la Russie-- s'explique par la volonté de contourner les sanctions occidentales massives contre la Russie.

Mais parallèlement, Washington cherche à épargner l'Asie centrale des mesures prises contre la Russie, en accordant par exemple une exemption de sanctions au Caspian Pipeline Consortium, qui achemine le pétrole kazakh vers les marchés européens via la Russie.

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