La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire valide ainsi définitivement la décision de la cour d’appel de Paris, qui s’était opposée en juin 2022 à la remise à l’Italie de ces deux femmes et huit hommes.
C'est la fin d'une bataille judiciaire qui dure depuis 40 ans. A Paris, la Cour de cassation a confirmé ce mardi le refus d’extrader dix anciens militants italiens, réclamés par Rome pour des faits de "terrorisme".
Deux femmes et huit hommes, âgés aujourd'hui de 62 à 79 ans, faisaient partie des Brigades Rouges, un mouvement d'extrême gauche accusé d'avoir commis des attentats et des meurtres en Italie pendant les "années de plomb", de la fin des années 1960 aux années 1980. Le mouvement aurait fait 48 morts et des centaines de blessés.
Ils ont depuis refait leur vie en France, protégés par un climat politique et la "doctrine Mitterand", qui refusait les extradictions d'anciens activites ayant rompu avec leur passé.
Les demandes d'extradition ont été relancées par l'Italie en 2019, et soutenues par le Président Emmanuel Macron en 2021. Les anciens militants risquaient des peines d'emprisonnement de plusieurs années.