Israël : les manifestations contre la réforme judiciaire se poursuivent malgré "la pause"

Manifestation à Tel Aviv
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Par euronews avec AFP
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Des milliers d'Israéliens sont rassemblés samedi à Tel-Aviv pour la 13ème semaine consécutive pour protester contre le projet de réforme de la justice décidée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

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Malgré la "pause" dans la très contestée réforme de la justice, le mouvement de contestation se poursuit en Israël. 

Des milliers d'Israéliens se sont rassemblés samedi à Tel-Aviv pour la 13ème semaine consécutive pour protester contre le projet de réforme décidée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Brandissant des drapeaux israéliens, les manifestants ont défilé dans le centre de la ville en scandant "démocratie" et en portant des pancartes contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite qu'ait connu Israël.

La police a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants qui bloquaient l'une des principales routes de Tel-Aviv . Certains d’entre eux ont été arrêtés. 

Des rassemblements plus modestes ont eu lieu dans d'autres villes du pays.

"Pause" législative

Depuis l'annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d'Israéliens manifestent toutes les semaines pour dénoncer le projet et conspuer le gouvernement formé en décembre par M. Netanyahu.

Une "pause" législative a été annoncée le 27 mars par M. Netanyahu pour donner une "chance [...] au dialogue", après une journée d'intensification de la contestation, un début de grève générale et l'apparition de tensions au sein de la majorité, déclenchées notamment par l'annonce du limogeage du ministre de la Défense, Yoav Gallant.

Pour le gouvernement, la réforme vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement.

Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu'elle risque de mettre en péril les principes démocratiques en usage en Israël en faisant sauter des garde-fous. Ils craignent qu'elle ouvre la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.

Une rencontre a eu lieu le 28 mars entre des représentants de la majorité et des deux principaux parti de l'opposition, dans le cadre d'une médiation sous l'égide du président Isaac Herzog.

Plusieurs analystes politiques et responsables de l'opposition se montrent toutefois sceptiques sur les chances de succès de la médiation présidentielle.

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