🇫🇷 La première réunion entre les principaux syndicats et la Première ministre aura duré moins d'une heure. "Il faut retirer le texte" maintient l'intersyndicale, qui appelle à la grève pour le lendemain.
Ils pointent un "échec". Les syndicats étaient reçus ce mercredi auprès de la Première ministre française Elisabeth Borne. Venus en groupe, et à pied, les syndicalistes sont arrivés peu après 10 heures du matin pour demander le retrait de la réforme des retraite.
Près d'une heure plus tard, c'est de nouveau ensemble qu'ils sont sortis de la réunion. Face au refus du gouvernement de retirer le texte, les syndicats ont claqué la porte. "Nous ne retournerons pas à la table des négociations" a affirmé Cyril Chabanier, secrétaire générale de CFCT, au nom de l'intersyndicale, sur le perron de l'hôtel de Matignon.
C'était la première rencontre entre les syndicats et la Première ministre depuis la présentation à l'Assemblée nationale de la controversée réforme des retraites par le gouvernement le 10 janvier dernier. Depuis, les syndicats mènent un front commun d'opposition et ont appelé de manière répétée à la grève générale dans le pays.
Le groupe appelle à une nouvelle journée d'action ce jeudi 6 avril. "Nous devons poursuivre la mobilisation jusqu'au bout, jusqu'à ce que le gouvernement comprenne qu'il n'y a pas d'autre issue que le retrait de cette réforme", a affirmé à son tour Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT.
Une rencontre sous tension
La Première ministre avait promis qu'elle serait "à l'écoute de tous les sujets" que les syndicats voudraient aborder en dépit de "points de désaccord", en particulier le recul de l'âge. Les syndicalistes, de leur côté, avaient prévenu qu'ils quitteraient la réunion si la Première ministre refusait de parler du recul de l'âge de départ à 64 ans, qui cristallise la colère.
La parenthèse du dialogue entre le gouvernement et les syndicats étant maintenant fermée, les yeux se tournent vers le Conseil Constitutionnel.
L’institution se prononcera le 14 avril prochain sur la conformité avec la Constitution du texte adopté en force par le gouvernement, grâce au recours à l'article 49.3, qui lui permet de faire passer des mesures, sans vote par l'Assemblée nationale.