Présidentielle en Turquie : la position d'équilibriste d'Erdogan sur la scène internationale

Recep Tayyip Erdogan  (17/03/2023)
Recep Tayyip Erdogan (17/03/2023) Tous droits réservés Burhan Ozbilici/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Burhan Ozbilici/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Alors qu'approche le scrutin présidentiel du 14 mai en Turquie, Recep Tayyip Erdogan maintient un cap géopolitique flou.

PUBLICITÉ

A l'approche de l'élection présidentielle en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a invité Vladimir Poutine pour l’inauguration à la fin du mois de la première centrale nucléaire du pays, construite par la Russie.

Un rôle de médiateur dans le conflit russo-ukrainien

Cette invitation intervient alors que le président turc s'est posé en médiateur dans le conflit qui oppose Moscou à Kyiv, œuvrant notamment pour le déblocage des céréales ukrainiennes.

Avant le scrutin présidentiel du 14 mai, Recep Tayyip Erdogan est dans une difficile position d'équilibriste sur la scène internationale.

"Le défi pour la Turquie va consister à définir elle-même sa position. Si l'opposition gagne, la Turquie se rangera du côté de l'Occident. Cela ne veut pas dire que l'Occident est un monde parfait. L'Occident a aussi beaucoup de problèmes en termes de démocratie, en termes de droits politiques. Quand on regarde la situation en Angleterre, en Hongrie, en Pologne,on ne voit pas non plus de très belles images", souligne l'économiste Arda Tunca.

Si l'opposition gagne, la Turquie se rangera du côté de l'Occident.
Arda Tunca
Economiste

Erdogan suscite la méfiance des Occidentaux

Pour l'Occident, Recep Tayyip Erdogan suscite toujours des interrogations, voire la méfiance.

En décembre dernier, il avait multiplié les menaces vis-à-vis de la Grèce, pourtant un partenaire de l’Otan, en déclarant notamment "qu'un missile pourrait atterrir à Athènes". La militarisation des îles grecques de la mer Égée orientale avait attisé sa colère.

Alors que la Turquie reste un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne, Bruxelles a pointé "l'absence de progrès" et "l'autoritarisme" du gouvernement turc.

"Les Turcs ont totalement oublié la question de l'adhésion à l'UE. Il est évident pour beaucoup de gens, pour de nombreuses factions de la société, que l'adhésion à l'UE est un rêve. Ce n'est plus une réalité. Je ne vois pas le désir des deux parties de s'unir."

L'adhésion à l'UE est un rêve.
Arda Tunca
Economiste

Immigration : le rôle central de la Turquie

L'Union européenne a pourtant besoin de la Turquie dans des domaines-clé, comme l'immigration.

Bruxelles a mis en place un mécanisme financier qui a déjà mobilisé 6 milliards d'euros pour permettre à Ankara de prendre en charge les quelque 4 millions de réfugiés que la Turquie accueille sur son sol.

Erdogan, qui s'est rapproché du régime de Damas, a dit souhaiter le rapatriement d'un million de réfugiés syriens.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le nucléaire, un partenariat gagnant-gagnant entre Moscou et Ankara

En Turquie, des élections municipales aux enjeux nationaux

Turquie : au moins vingt-deux migrants sont morts après le naufrage de leur embarcation