Aide militaire à l'Ukraine : les alliés de Kyiv réunis à Ramstein

Le président ukrainien réclame davantage d'armes et de munitions à ses alliés
Le président ukrainien réclame davantage d'armes et de munitions à ses alliés Tous droits réservés Efrem Lukatsky/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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Une cinquantaine de représentants des alliés de l'Ukraine se sont réunis ce vendredi à Ramstein en Allemagne pour évoquer la coordination leur aide militaire à Kyiv

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En attendant le lancement d'une contre-offensive ukrainienne, annoncée depuis des semaines, les alliés de Kyiv se sont retrouvés ce vendredi sur la base américaine de Ramstein, dans le sud de l'Allemagne. Objectif : la coordination de l'aide militaire. 

Le président Volodymyr Zelensky n'a de cesse d'appeler les Occidentaux à livrer toujours plus d'armes : des blindés, de l'artillerie, des munitions mais aussi des avions de combat et des systèmes de tirs de longue portée pour frapper les entrepôts russes, loin derrière la ligne de front.

La rencontre, à laquelle ont participé les représentant d'une cinquantaine de pays a débuté par des discussions entre le secrétaire d'Etat à la Défense Lloyd Austin et son homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, que ce dernier a jugé "fructueuses".

"Tous ensemble, on va s'assurer que l'Ukraine dispose de tout ce dont elle a besoin pour vivre en liberté", a de son côté affirmé Lioyd Austin, assurant que le soutien occidental à Kyiv restait "fort".

La question "des munitions et des outils de défense aérienne" est au coeur des discussions du jour, a-t-il souligné.

Entre stocks insuffisants, crainte d'escalade et problèmes logistiques, Européens et Américains se sont montrés plus prudents que Kyiv ne l'aurait voulu.

La livraison d'avions de combat à l'Ukraine divise, l'Allemagne se montrant particulièrement réticente.

La Slovaquie et la Pologne ont commencé à livrer à l'Ukraine des avions de chasse Mig-29 de conception soviétique.

Mais l'envoi d'avions modernes de conception occidentale doit encore faire l'objet de discussions. Plusieurs pays s'y sont dit favorables et une décision serait possible "avant l'été", a récemment affirmé le ministre danois de la Défense.

L'adhésion à l'Otan n'est pas envisageable à ce stade

L'Alliance est cependant focalisée sur les fournitures de munitions et de pièces détachées pour que les systèmes déjà déployés en Ukraine "produisent l'effet escompté", a souligné vendredi M. Stoltenberg à son arrivée sur la base.

"Il s'agit désormais d'une bataille d'attrition et une bataille d'attrition devient une guerre de logistique", a-t-il expliqué.

Les Occidentaux ont fourni plus de 150 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, dont 65 milliards dans le domaine militaire, selon lui.

Après avoir résisté tout l'hiver aux assauts russes sur le front de l'Est, les forces ukrainiennes préparent leur propre offensive pour le printemps ou l'été.

L'Ukraine a annoncé cette semaine avoir reçu les premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot, une opération coordonnée par les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas.

Des chars lourds britanniques et allemands sont également livrés depuis fin mars après avoir été longtemps réclamés par Kiev. Des chars américains Abrams pourraient suivre prochainement.

Jeudi, la visite de Jens Stoltenberg à Kyiv a également été l'occasion pour Volodymyr Zelensky de presser l'Otan d'inviter son pays à rejoindre l'Alliance atlantique.

M. Stoltenberg a réitéré le soutien de l'Alliance aux ambitions ukrainiennes, estimant que "l'avenir" de Kiev est dans la "famille euro-atlantique", mais n'a rien dit du calendrier.

 Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN : "J'ai dit hier à Kyiv que l'avenir de l'Ukraine était dans la famille euro-atlantique et que tous les alliés étaient d'accord pour que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN. Mais la chose la plus importante maintenant, bien sûr, est de s'assurer que l'Ukraine l'emporte."

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Ce rapprochement ulcère le Kremlin, qui a fustigé vendredi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la "nature agressive" de l'Otan, coupable selon lui "d'essayer d'absorber et d'entraîner l'Ukraine dans l'Alliance". "Nous avons affaire à un bloc agressif, qui considère notre pays comme un ennemi".

Kyiv réclame depuis des années l'adhésion à l'Otan, et plus encore depuis l'invasion russe de février 2022, y voyant la seule réelle garantie de sa sécurité face à Moscou.

Favorable sur le principe à l'intégration de ce pays, l'Otan se montre en revanche très vague sur les délais, une entrée dans l'organisation risquant de provoquer une escalade dans le conflit car la Russie considère un tel élargissement comme une ligne rouge.

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