Evguéni Prigojine a reçu la "promesse" de recevoir plus d'armes et de munitions à Bakhmout

Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner
Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner Tous droits réservés AP/PRIGOZHIN PRESS SERVICE
Par Euronews avec AFP
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Le chef du groupe paramilitaire Wagner a menacé de quitter Bakhmout si ses troupes ne reçoivent pas plus de soutien de la part de Moscou.

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Le chef du groupe paramilitaire Wagner a affirmé dimanche avoir eu "la promesse" de Moscou de recevoir plus de munitions et d'armements pour continuer à combattre dans la ville ukrainienne de Bakhmout, après avoir menacé de s'en retirer. La veille, il avait demandé au ministre russe de la Défense de confier aux troupes du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov ses positions à Bakhmout.

Vendredi, Evguéni Prigojine, dans une vidéo où il apparaissait furieux contre la direction de l'armée russe, avait juré que ses troupes partiraient de Bakhmout, épicentre des combats en Ukraine, si elles ne recevaient pas plus de soutien.

Il avait aussi accusé le haut commandement d'être responsable de "dizaines de milliers" de Russes tués et blessés en Ukraine, au moment où se profile la menace d'une vaste offensive ukrainienne avec l'aide des armes livrées par l'Occident.

"Cette nuit, nous avons reçu un ordre de combat (...). On promet de nous donner toutes les munitions et les armements dont on a besoin pour poursuivre les opérations", a indiqué Evguéni Prigojine dans un message audio publié dimanche par son service de presse.

Wagner et l'armée russe en concurrence ?

Le patron de Wagner accuse depuis des mois l'état-major russe de ne pas fournir suffisamment de munitions à ses hommes, pour les priver d'une victoire à Bakhmout, qui ferait de l'ombre à l'armée régulière.

Des observateurs occidentaux estiment qu'il peut s'agir d'un chantage pour éviter d'endosser la responsabilité d'un échec lors d'une offensive ukrainienne victorieuse.

La bataille dure depuis l'été dernier dans cette localité à la valeur stratégique limitée mais qui a pris un grand poids symbolique avec la durée et la violence inouïe des combats.

Les troupes de Wagner ont lancé des vagues d'assaut extrêmement meurtrières contre la ville, transformée en un champ de ruines et contrôlée, selon Moscou, **à plus de 90% par les forces russes.
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Dimanche, Evguéni Prigojine a aussi affirmé que le général Sergueï Sourovikine prendrait désormais "toutes les décisions concernant les opérations militaires de Wagner en coopération avec le ministère russe de la Défense".

Le général Sourovikine, réputé impitoyable, avait été nommé en octobre commandant des forces russes en Ukraine, à la grande satisfaction d'Evguéni Prigojine, et avait coordonné le retrait de l'armée russe de la ville de Kherson.

Mais il a été remplacé en janvier à ce poste par le général Valéri Guerassimov, le chef d'état-major des armées, très régulièrement critiqué par le patron de Wagner.

En pleine crainte d'une offensive ukrainienne, les autorités d'occupation russes ont annoncé vendredi des évacuations partielles dans 18 localités occupées de la région ukrainienne de Zaporijjia (sud), notamment dans la ville d'Energodar, où vivent la plupart des employés de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.

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