Rome va-t-elle abandonner "la route de la soie" ?

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Par Alberto De FilippisEuronews
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La première ministre italienne Giorgia Meloni pourrait décider d'abandonner "la route de la soie" pour tourner son pays vers les Etats-Unis.

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L'Italie va devoir décider si elle veut renouveler ou non l'accord qui la lie à la Chine via les Nouvelles Route de la soie.

Le protocole a été signé en 2019 comprend notamment le financement d'infrastructures.

La première ministre Giorgia Meloni était alors dans l'opposition et avait critiqué le rapprochement avec Pékin.

Giorgia Meloni pourrait bintôt chosir de ne pas signer le prolongement de l'accord.

Silvia Menegazzi, professeure de sciences politiques à l'université Luiss-Guido Carli : "Le protocole d'accord n'est pas un contrat, il n'y a donc pas d'implications juridiques ou d'obligations que les deux parties doivent respecter. Mais il s'agit avant tout d'un accord qui revêt une signification politique particulière pour la Chine et l'Italie. Depuis le lancement de cette initiative il y a plus de dix ans, des centaines d'accords ont été signés. La signification politique de cet accord pourrait avoir un impact sur les relations politiques entre la Chine et l'Italie".

Rester dans la sphère d'influence de la Chine risquerait de déplaire à la Maison Blanche mais Giorgia Meloni ne veut pas non plus rompre avec Pékin.

Il s'agit pour la Première ministre de ne pas nuire aux entreprises italiennes.

Il est possible que d'autres accords avec la Chine soient signés, mais cette fois-ci uniquement dans un domaine commercial.

Quant aux liens avec les États-Unis, le président Joe Biden a lancé un plan de relance économique grandiose de plus de 7 000 milliards d'euros.

De nombreuses entreprises italiennes veulent une part du gâteau.

Mais pour participer aux appels d'offres, l'Italie doit démontrer qu'elle est un allié fiable.

Rome fait les comptes et analyse les risques qui découlerait d'une rupture de l'accord avec la Chine.

Francesca Ghiretti analyst analyste chez MERICS : "Je ne m'attends pas à ce que ces "risques économiques soient énormes". Nous pourrions peut-être assister à des actions contre, par exemple, des marques de luxe en Chine par le biais d'un boycott, mais je considère qu'il s'agit d'un risque très marginal. Si la Chine ne considère pas qu'il s'agit de quelque chose qui porte atteinte à ses intérêts fondamentaux, nous ne verrons probablement pas grand-chose.

Le 19 mai prochain, le G7 se tiendra à Hiroshima au Japon et Giorgia Meloni devra rassurer ses alliés occidentaux sur son engagement.

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