Russie : le politologue Boris Kagarlitsky inculpé pour "appels publics au terrorisme"

Boris Kagarlitsky
Boris Kagarlitsky Tous droits réservés SYKTYVKAR CITY COURT VIA AFP
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Par Euronews avec AFP
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Le politologue et sociologue russe encourt sept ans de prison. Il rejette les accusations portées contre lui.

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Un politologue et sociologue russe, Boris Kagarlitsky, a été inculpé pour "appels publics au terrorisme", a annoncé mercredi son avocat, un nouvel épisode de la répression qui vise la société civile dans le pays.

Boris Kagarlitsky, professeur à la Haute école des sciences sociales et économiques de Moscou (HSE), a été arrêté et placé en détention provisoire au moins jusqu'au 24 septembre par un tribunal.

Il est "inculpé pour appels publics à des activités terroristes, avec recours à Internet", a déclaré l'avocat Sergueï Ierokhov, cité par l'agence de presse officielle TASS.

Mercredi matin, le profil de Boris Kagarlitsky, qui encourt sept ans de prison, ne figurait plus sur le site de l'établissement où il enseignait.

Selon son avocat, le politologue de 64 ans rejette toutes les accusations le visant.

Auteur de nombreuses publications et études sur le mouvement politique de gauche en Russie et dans le monde, Boris Kagarlitsky "n'a jamais soutenu, ni justifié le terrorisme", a assuré son avocat. "L'objectif de tous ses discours, c'est une tentative de mettre en lumière les problèmes réels auxquels l’État russe fait face", a-t-il insisté.

"Agent de l'étranger"

Selon l'avocat, l'enquête contre Boris Kagarlitsky a été ouverte par l'antenne locale des services de sécurité russes (FSB) dans la République des Komis (Grand Nord russe), le politologue ayant été pour cette raison transféré à Syktyvkar, capitale régionale, après son arrestation.

En mai 2022, Boris Kagarlitsky avait été déclaré "agent de l'étranger" en Russie, dans la foulée de l'offensive militaire russe en Ukraine déclenchée en février de la même année.

Cette étiquette infamante complique fortement les activités des organisations et des personnes ayant été qualifiées ainsi par la justice.

Boris Kagarlitsky "avait été prisonnier politique en 1982 et 1983", selon sa biographie sur le site de la HSE, effacée depuis.

Depuis le début de l'offensive des troupes russes en Ukraine et l'adoption de lois interdisant toute parole critique, plusieurs médias indépendants russes ont été obligés de suspendre leurs activités ou quitter le pays et de nombreux opposants se sont exilés ou ont été emprisonnés.

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