De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé qu'une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise a essuyé lundi des tirs dans le Haut-Karabakh.
Les rues autrefois animées de la principale ville du Haut-Karabakh sont silencieuses. Ce lundi, les journalistes internationaux ont découvert Stepanakert, son nom arménien, qui s'éteindra sans doute au profit du nom azerbaïdjanais, Khankendi. Les Arméniens ont fui, plus de 100 500 se sont réfugiés en Arménie voisine. Une population épuisée par neuf mois de blocus imposé par Bakou, les plus faibles sont morts pendant le voyage, ultime épreuve après la faim et le manque de médicaments.
Sergeij Asratjan, un réfugié du Haut-Karabakh, se pose des questions : "Devrais-je rester là-bas seul ? Ma famille entière est déjà en Arménie. Si les autres étaient restés, ou du moins quelques-uns d'entre eux, alors je serais certainement resté aussi."
Alors que l'Azerbaïdjan s'efforce d'affirmer son contrôle, la situation dans l'ancienne région séparatiste demeure volatile. L'Arménie affirme qu'un de ses soldats a été tué et deux autres blessés lorsque leur véhicule a été pris pour cible par les forces azéries. De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé qu'une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise a essuyé lundi des tirs dans le Haut-Karabakh.