Un autre opposant de Poutine sur la "liste des agents de l'étranger" : Mikhaïl Kassianov en exil

Mikhaïl Kassianov vit en exil depuis qu'il a critiqué l'invasion de l'Ukraine.
Mikhaïl Kassianov vit en exil depuis qu'il a critiqué l'invasion de l'Ukraine. Tous droits réservés Pavel Golovkin/Copyright 2019 The AP. All rights reserved
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Par Euronews
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La justice russe reproche à Mikhail Kassianov de s'être "opposé à l'opération militaire spéciale en Ukraine".

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Mikhaïl Kassianov figure désormais sur la liste des "agents de l'étranger", un qualificatif infamant qui rappelle celui d'"ennemi du peuple" de l'époque soviétique.

La justice russe reproche à MikhaÏl Kassianov de s'être "opposé à l'opération militaire spéciale en Ukraine", d’avoir quitté la Russie et d'être "membre du Comité anti-guerre de Russie, une association dont les activités visent à discréditer la politique étrangère et intérieure russe".

Ce "comité", aux activités très limitées, a été créé en 2022 à l'étranger par plusieurs opposants russes dont l'ex-oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski.

Premier ministre du Président Poutine durant ses premières années au pouvoir, de 2000 à 2004, Mikhaïl Kassianov est ensuite devenu très critique à l'égard du président russe.

En juin 2022, il avait dit à l'AFP ne plus reconnaître le Vladimir Poutine avec lequel il avait travaillé, disant espérer que la Russie reprendra un jour un "chemin démocratique".

Avant l'offensive en Ukraine, Mikhaïl Kassianov dirigeait le Parti de la liberté du peuple (PARNAS), un petit parti libéral. Il a annoncé en juin 2022 avoir quitté la Russie.

Le statut d'"agent de l'étranger" impose aux personnes ou entités visées de lourdes contraintes administratives, dont un contrôle régulier de leurs sources de financement. Il impose également d'accompagner obligatoirement toute publication, y compris sur les réseaux sociaux, du label "agent de l'étranger".

Le pouvoir russe a renforcé la répression de toute voix dissidente depuis le lancement en février 2022 de son offensive contre l'Ukraine. Alors que les élections se profilent en mars, la quasi totalité des opposants d'envergure à Vladimir Poutine sont en prison ou en exil à l'étranger.

Sources additionnelles • AFP, AP

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