Le Royaume-Uni est secoué depuis plusieurs jours par des émeutes racistes. La situation sociale et économique du pays serait à l’origine de ces comportements, selon un expert.
Les réseaux sociaux ont-ils joué un rôle dans les émeutes qui secouent le Royaume-Uni depuis plusieurs jours?
Comme à Plymouth, où des policiers ont été blessés lors d’affrontements avec des émeutiers ce mardi.
La circulation de fausses informations sur cette affaire a certes, contribué à l’ampleur du mouvement. Mais ces comportements racistes et xénophobes sont liés à la situation sociale du pays.
"Il y a des sentiments émergents de nationalisme, le sentiment que les gens sont laissés pour compte, que leurs libertés sont bafouées, que la souveraineté de la nation est en jeu. Et tout cela coïncide avec une augmentation de l'immigration et une crise du coût de la vie. Les gens ont donc ces expériences directes de griefs et beaucoup de ces sentiments négatifs sont projetés sur les "autres"", explique Stephanie Alice Baker, professeure en sociologie à la City Universityà Londres.
Une semaine après l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes, les heurts qui ont suivi se sont propagés dans une grande partie du pays.
"C'est ce que nous constatons souvent, nous qui étudions le comportement des foules. Il y a toujours un point de basculement et c'est généralement lorsqu'ils voient d'autres personnes faire de même", poursuit l'experte.
Ces affrontements ont entraîné près de 400 arrestations dans plusieurs villes.
Après avoir affiché une grande fermeté ces derniers jours, Keir Starmer a convoqué une réunion de crise lundi, avec des ministres et des représentants de la police. La priorité du Premier ministre britannique : la condamnation « rapide » des émeutiers.