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Premières déclarations publiques des prisonniers libérés par la Russie et l'Occident

Les prisonniers russes libérés Ilya Yashin, Andrei Pivovarov et Vladimir Kara-Murza participent à une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, le vendredi 2 août 2024
Les prisonniers russes libérés Ilya Yashin, Andrei Pivovarov et Vladimir Kara-Murza participent à une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, le vendredi 2 août 2024 Tous droits réservés Michael Probst/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Michael Probst/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Euronews
Publié le Mis à jour
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Les prisonniers libérés dans le cadre d'un échange historique entre la Russie et l'Occident ont fait part de leurs premières réactions à la presse.

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Plusieurs prisonniers ont fait part de leurs premières réactions après leur libération dans le cadre du plus grand échange de prisonniers entre l'Occident et la Russie depuis la guerre froide. 26 personnes ont retrouvé leur liberté le jeudi 1er août.

Premières déclarations publiques des prisonniers

La télévision d'État russe a interviewé deux anciens espions de retour à Moscou. Avant leur arrestation en Slovénie en 2022, les deux agents se faisaient passer pour des citoyens argentins et auraient utilisé la Slovénie comme base opérationnelle depuis 2017. 

"Nous avons été menacés par l'Argentine qui voulait nous prendre nos enfants, les donner en adoption à une autre famille", déclare Anna Dultseva, l'une des espions libérés, à la télévision d'État russe RU-RTR.

"Mais nous avions le sentiment que les services spéciaux slovènes faisaient également tout leur possible pour garder les enfants en Slovénie afin de nous garder ensemble", ajoute-t-elle.

Avant leur arrestation en Slovénie en 2022, le couple s'est fait passer pour des ressortissants argentins, gérant une entreprise d'art pour se couvrir. Anna avait sa propre galerie qui tournait à faible rentabilité, et son mari, une petite entreprise start-up.

Devant le tribunal, ils ont plaidé coupable et ont été condamnés à un an et sept mois de prison.

Les enfants des espions ne parlent pas russe et, selon leurs parents, ils n'ont appris leur nationalité que dans l'avion. C'est pourquoi Vladimir Poutine, qui a accueilli la famille à l'aéroport de Moscou, les a salués en espagnol.

L'Occident a échangé des espions et un assassin russes contre des journalistes, des militants politiques et un ancien soldat américain.

Parmi ces militants libérés se trouve Ilya Yashin, qui purgeait une peine de prison pour avoir critiqué la guerre en Ukraine. 

Les prisonniers russes libérés Ilya Yashin, Andrei Pivovarov et Vladimir Kara-Murza (de g. à d.) participent à une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, le 2 août 2024
Les prisonniers russes libérés Ilya Yashin, Andrei Pivovarov et Vladimir Kara-Murza (de g. à d.) participent à une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, le 2 août 2024Michael Probst/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Lors de sa libération en Allemagne, cet opposant politique russe a remercié ses partisans lors d'une diffusion en direct sur son compte Youtube, durant laquelle il a également réaffirmé son engagement contre l'invasion russe.

"Il est très important pour moi de faire connaître mon point de vue et de mener des actions d'éducation contre la guerre auprès des citoyens russes, de ceux qui sont restés en Russie", déclare-t-il.

Certains d'opposants libérés, dans leurs premières interviews, soulignent qu'ils n'ont pas signé la demande de grâce à Poutine, qu'ils n'ont pas donné leur accord à l'échange et qu'ils considèrent ce qui s'est passé comme une "expulsion illégale du pays".

Beaucoup ont déjà confirmé qu'ils poursuivraient leurs activités à l'étranger.

Ne pas utiliser les journalistes comme monnaie d'échange

Selon la directrice du Comité pour la protection des journalistes, Jodie Ginsberg, la libération de ces opposants russes ne signifie pas que la liberté de la presse s'améliore dans le pays, et elle craint par ailleurs que cet échange n'ait des répercussions néfastes à l'avenir.

"Notre préoccupation est que cela ne crée pas un précédent qui permettrait aux futurs gouvernements de penser qu'ils peuvent simplement emprisonner des journalistes innocents et les utiliser comme monnaie d'échange pour la libération de prisonniers à l'étranger", explique-t-elle.

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Jodie Ginsberg, directrice générale du Comité pour la protection des journalistes, à New York le vendredi 2 août 2024.
Jodie Ginsberg, directrice générale du Comité pour la protection des journalistes, à New York le vendredi 2 août 2024.Ted Shaffrey/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Elle ajoute que la Russie était le quatrième pays au monde à emprisonner le plus des journalistes en 2023, ce qui en fait l'un des états les plus restrictifs pour la presse dans le monde. 

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