Les États-Unis vont envoyer un sous-marin et un porte-avions au Moyen-Orient alors que les dirigeants européens appellent à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Les dirigeants de plusieurs pays européens ont approuvé la dernière initiative des médiateurs visant à négocier un accord pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis dix mois.
La déclaration, signée par le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer, appelle également au retour des dizaines d'otages détenus par le Hamas et à l'acheminement "sans entrave" de l'aide humanitaire.
Ce plan en trois phases prévoit la libération des otages capturés par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël, ainsi que le retrait des forces israéliennes de Gaza.
La déclaration, dont la médiation a été assurée par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte, appelle également l'Iran et ses alliés à s'abstenir de toute attaque de représailles susceptible d'aggraver les tensions régionales après l'assassinat de deux militants de haut rang le mois dernier à Beyrouth et à Téhéran.
"Nous sommes profondément préoccupés par l'aggravation des tensions dans la région et unis dans notre engagement en faveur de la désescalade et de la stabilité régionale", peut-on lire dans la déclaration commune publiée sur X.
"Aucun pays ou nation n'a à gagner d'une nouvelle escalade au Moyen-Orient".
Israël en état de "préparation"
Quelques heures plus tard, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré lors d'une interview télévisée à Tel-Aviv qu'Israël était en état de "préparation" et de "vigilance" face à des frappes de représailles imminentes du Liban et de l'Iran.
"Les menaces de Téhéran et de Beyrouth pourraient se concrétiser, et il est important d'expliquer à tout le monde que l'état de préparation et la vigilance ne sont pas synonymes de peur et de panique", ajoute-t-il.
Yoav Galant a également défendu les opérations menées par Israël à Gaza, déclarant : "Nous nous sommes engagés à atteindre les objectifs de la guerre, à savoir créer les conditions nécessaires au retour des otages".
Selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, environ 39 897 personnes sont mortes à Gaza depuis le début de la guerre, et plus de 92 000 personnes ont été blessées.
Des renforts imminents des États-Unis
Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a ordonné l'envoi d'un sous-marin lanceur de missiles guidés au Moyen-Orient, tout en demandant à un porte-avions de se rendre rapidement dans la région, selon le ministère de la Défense du pays.
Les États-Unis et leurs alliés ont tenté d'apaiser les tensions croissantes dans la région après l'assassinat du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et d'un haut commandant du Hezbollah à Beyrouth.
Les autorités sont à l'affût de représailles de la part de l'Iran et du Hezbollah à la suite de ces assassinats, ce qui a poussé les États-Unis à renforcer leur présence dans la région.
Parallèlement, un hôpital du sud de la bande de Gaza a reçu les corps de 13 personnes, dont un enfant, tuées lors de frappes israéliennes sur Khan Younès, la deuxième ville de Gaza.
Selon la presse locale et les civils, des milliers de personnes ont fui le sud de la ville de Gaza après qu'Israël a ordonné aux habitants d'évacuer la zone en larguant des tracts depuis des avions.