Cet incident, près de Volgograd (centre), fait suite à une prise d'otages dans une prison, à Rostov-sur-Don (sud), en juin. Les preneurs d'otages ont également été liés au groupe terroriste Etat islamique.
PUBLICITÉLa Rosgvardiya (garde nationale russe) a déclaré que les forces spéciales ont tué quatre prisonniers de la colonie pénitentiaire IK-19 dans la ville de Surovikino dans la région de Volgograd (centre) au cours d'un assaut dans l'après-midi du 23 août, a rapporté l'agence russe Interfax.
« Les tireurs d'élite des unités spéciales des forces spéciales de Rosgvardiya dans la région de Volgograd ont neutralisé quatre prisonniers qui avaient pris en otage le personnel de la colonie avec quatre tirs précis. Les otages ont été libérés », a indiqué l'agence.
Quatre personnes, dont trois employés de la colonie, ont été tuées lors d'une prise d'otage, a rapporté le Service pénitentiaire fédéral, en précisant que quatre prisonniers ont également été blessés par les agresseurs.
Plus tôt ce vendredi, quatre prisonniers de la colonie à régime strict, auxquels on prêtait les liens au groupe terroriste « État islamique », ont pris en otage le personnel de la colonie. Pendant la prise d'otage, note Meduza, les prisonniers ont déclaré qu'ils se vengeaient « des frères musulmans » détenus dans l'affaire de l'attaque terroriste à Crocus City Hall.
Une vidéo explicite non authentifiée circulant sur plusieurs canaux Telegram russes montrait au moins trois preneurs d'otages brandissant des couteaux et se tenant au-dessus de ce qui semble être des gardiens de prison blessés ou morts, gisant dans une mare de sang.
L'un des preneurs d'otages déclarait dans le clip que le groupe est affilié à l'État islamique (Daech). Selon plusieurs canaux (Baza, Mash, Shot - ce dernier réputé être lié aux forces de sécurité russes), les attaquants auraient demandé un hélicoptère et 2 millions de dollars.
Série d'attentats islamistes : forces de l'ordre éprouvées par la guerre en Ukraine et la répression interne ?
Comme notent les médias, la Russie a connu récemment une série d'attentats terroristes islamistes, ce qui amène à se demander si ses vastes agences de sécurité n'ont pas été distraites par l'invasion de l'Ukraine et la répression interne de la dissidence anti-guerre.
Une branche régionale afghane de l'État islamique a revendiqué la responsabilité d'une fusillade de masse dans une salle de concert près de Moscou, l'attaque terroriste la plus meurtrière dans le pays depuis des années, qui a fait au moins 145 morts et 551 blessés.
En juin, une synagogue a été attaquée dans la ville de Derbent, alors qu'une église orthodoxe a été visée par des hommes armés plus au sud, à Makhatchkala, au Daghestan (Caucase du Nord). Au moins dix-neuf personnes ont été tuées, dont un prêtre orthodoxe et quinze policiers, selon les autorités, qui ont dénoncé des "actes terroristes".
Et, finalement, renforçant le questionnement sur les mesures de sécurité dans les prisons russes, les forces de sécurité ont dû prendre d'assaut un centre de détention dans le sud de la Russie, également en juin, tuant six détenus qui avaient pris en otage deux membres du personnel. Parmi ces prisonniers figuraient des hommes accusés d'avoir des liens avec le groupe État islamique (Daech).