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Viktor Orbán accuse l'UE de vouloir renverser son gouvernement

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán lors du 68e anniversaire de la révolution hongroise de 1956, à Budapest, le mercredi 23 octobre 2024.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán lors du 68e anniversaire de la révolution hongroise de 1956, à Budapest, le mercredi 23 octobre 2024. Tous droits réservés  Szilard Koszticsak/MTI - Media Service Support and Asset Management Fund
Tous droits réservés Szilard Koszticsak/MTI - Media Service Support and Asset Management Fund
Par Euronews avec AP
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À l’occasion de la fête nationale hongroise, mercredi, le Premier ministre s’en est pris une fois de plus à l’UE, affirmant que Bruxelles voulait remplacer son gouvernement par un "régime fantoche".

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Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a affirmé dans un discours mercredi que l'Union européenne cherchait à renverser son gouvernement.

Le dirigeant a fait cette déclaration devant des milliers de partisans à Budapest, lors des célébrations de la fête nationale du pays. Celle-ci commémore le soulèvement armé de 1956 contre la répression soviétique, qui a débuté dans la capitale et s'est étendu à tout le pays avant d'être écrasé par l'Armée rouge.

"Les politiques hongroises indépendantes sont inacceptables pour Bruxelles", a déclaré Viktor Orbán à la foule. "C'est pourquoi ils ont annoncé qu'ils allaient se débarrasser du gouvernement national hongrois pour y établir un gouvernement fantoche de Bruxelles".

Le dirigeant hongrois n'a fourni aucune preuve de ses affirmations, auxquelles l'UE n'a pas réagi publiquement pour le moment.

"Devons-nous nous plier à la volonté étrangère, ou devons-nous y résister ?" a poursuivi Viktor Orbán. "Je propose que notre réponse soit aussi claire et sans ambiguïté qu'en 1956".

La tension est à son paroxysme entre Budapest et Bruxelles

L'UE a retenu des milliards d'euros d'aide financière à la Hongrie en raison de ses violations présumées de l'État de droit, tandis que certains législateurs de l'Union ont proposé à plusieurs reprises de priver la Hongrie de ses droits de vote en raison de son recul démocratique.

En 2022, le Parlement européen a déclaré que la Hongrie ne pouvait plus être considérée comme une démocratie.

Depuis deux ans, Viktor Orbán a régulièrement bloqué, retardé ou atténué les efforts de l'UE pour apporter une aide à l'Ukraine et sanctionner la Russie, et a adopté une position d'opposition à l'égard de Kyiv tout en se rapprochant de Moscou.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'exprime lors du 68e anniversaire de la révolution hongroise de 1956, à Budapest, en Hongrie, le mercredi 23 octobre 2024.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'exprime lors du 68e anniversaire de la révolution hongroise de 1956, à Budapest, en Hongrie, le mercredi 23 octobre 2024. AP Photo

Le Premier ministre hongrois s'est par ailleurs désolidarisé des autres dirigeants européens en plaidant pour un cessez-le-feu immédiat et des pourparlers de paix en Ukraine.

"Les bureaucrates de Bruxelles ont entraîné l'Occident dans une guerre sans espoir", affirme Viktor Orbán, "Dans leur esprit, étourdi par l'espoir d'une victoire, cette guerre est celle de l'Occident contre la Russie".

"Ils veulent maintenant pousser ouvertement l'ensemble de l'Union européenne dans la guerre en Ukraine", ajoute-t-il.

Il affirme également, sans fournir de preuves, que l'UE envisagerait d'autoriser les soldats ukrainiens à stationner en Hongrie après la fin de la guerre "pour garantir la sécurité de l'ensemble de l'Europe".

"Nous, les Hongrois, nous réveillerions un matin en découvrant que des soldats slaves de l'Est sont à nouveau stationnés sur le territoire de la Hongrie", déclare-t-il. "Nous ne voulons pas de cela, mais la pression de Bruxelles est de plus en plus forte".

Le parti de Viktor Orbán en perte de vitesse

Le gouvernement populiste de droite de Viktor Orbán est en perte de vitesse depuis plusieurs mois, en raison des difficultés économiques que traverse la Hongrie, ainsi que d'une série de scandales et de l'émergence d'un nouvel opposant populaire, Péter Magyar, et de son parti Tisza.

De récents sondages montrent que le parti Fidesz de VIktor Orbán est au coude-à-coude avec Tisza, alors que les élections nationales se profilent à l'horizon de 2026.

Plus tard dans la journée de mercredi, Péter Magyar a conduit des milliers de ses partisans dans une marche entre des sites symboliques de la révolution de 1956 dans le centre de Budapest.

Le président du parti d'opposition hongrois Tisza, Péter Magyar, lors d'une manifestation contre les médias publics au siège de la MTVA à Budapest, Hongrie, le 5 octobre 2024
Le président du parti d'opposition hongrois Tisza, Péter Magyar, lors d'une manifestation contre les médias publics au siège de la MTVA à Budapest, Hongrie, le 5 octobre 2024 AP Photo

Judit Fábián, une manifestante qui a parcouru 120 kilomètres depuis la ville de Győr pour participer au rassemblement, affirme que le combat pour la liberté de la Hongrie d'il y a 68 ans a des parallèles avec la situation actuelle.

"Nous voulons la liberté, nous voulons retrouver notre pays, nos symboles, exprimer librement nos opinions, vivre librement, vivre en démocratie. C'est la chose la plus importante", déclare-t-elle.

Un autre manifestant, Tamás Csipes, considère qu'après 15 ans de pouvoir de Viktor Orbán et de son parti, il était temps que la Hongrie prenne une autre voie.

"Il devrait y avoir un changement dans ce pays", affirme-t-il. "J'ai voté pour le Fidesz pendant très longtemps, mais il y a huit ou dix ans, j'ai réalisé que ce n'était plus le Fidesz d'avant".

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