L'armée de l'air israélienne a mené plus de 250 frappes aériennes depuis dimanche sur des sites militaires dans quatre villes syriennes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme et les rapports de l'Associated Press.
L'armée de l'air israélienne a effectué plus de 100 frappes aériennes préventives sur des sites militaires dans quatre villes syriennes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme et des journalistes de l'Associated Press. Près de 300 depuis dimanche toujours selon cette organisation non gouvernementale.
Objectif affiché d'Israël : empêcher qu’elles ne tombent aux mains de groupes extrémistes.
Les frappes ont tué deux personnes et causé des dommages importants à des installations militaires clés.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, les attaques ont visé divers sites, notamment des centres de recherche, des dépôts d'armes, une partie de a flotte syrienne basée à Lattaquié, des aéroports et des escadrilles d'avions. Elles ont également mis hors service des systèmes de défense aérienne et rendu plusieurs sites inopérants.
Parmi les sites touchés figurent des installations de recherche à Hama et à Damas, notamment le centre de recherche scientifique du ministère de la Défense de Barzeh, qui a déjà été pris pour cible. Ce centre a attiré l'attention en 2018 lorsqu'il a été frappé par une coalition dirigée par les États-Unis en réponse au programme présumé d'armes chimiques de la Syrie.
À Damas, un journaliste de l'Associated Press a vu des panaches de fumée s'élever du centre de Barzeh, quasiment détruit, et des explosions ont également touché des sites de stockage d'armes. De fortes explosions ont été entendues dans la capitale.
À Daraa, dans le sud-ouest de la Syrie, les frappes ont touché des positions militaires et des sites de stockage dans les zones rurales de l'ouest et du nord, faisant deux morts, a ajouté l'Observatoire.
L'armée israélienne a refusé de commenter ces frappes. Toutefois, plus tôt dans la journée de lundi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que les opérations visaient des sites présumés d'armes chimiques et des installations de roquettes à longue portée afin d'empêcher leur utilisation par des groupes hostiles.
L'Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, le norvégien, Geir Otto Pedersen, a demandé ce mardi l’arrêt des frappes israéliennes sur le territoire syrien. "C'est inquiétant de constater des frappes et des mouvements israéliens sur le territoire syrien. Cela doit cesser", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Genève.
Enfin Israël s'était auparavant emparé d'une zone tampon d'environ 400 kilomètres carrés à l'intérieur de la Syrie, (Golan) établie après la guerre de 1973 au Proche-Orient, dans le but, selon lui, de prévenir les attaques après le renversement du président Bachar al-Assad.
L'Égypte, L'Iran et l'Arabie saoudite ont condamné l'incursion d'Israël, l'accusant d'exploiter le désarroi en Syrie et de violer le droit international.
Lors d'une visite dimanche sur une colline du Golan surplombant la Syrie, Benjamin Netanyahu a déclaré que les troupes syriennes ayant abandonné leurs positions, l'entrée d'Israël dans la zone tampon était nécessaire en tant que "position défensive temporaire".