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Qu'attendre de la rencontre entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu à Washington ?

Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans son centre de villégiature de Mar-a-Lago, le vendredi 26 juillet 2024, à Palm Beach, en Floride.
Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans son centre de villégiature de Mar-a-Lago, le vendredi 26 juillet 2024, à Palm Beach, en Floride. Tous droits réservés  Alex Brandon/AP .
Tous droits réservés Alex Brandon/AP .
Par Ekbal Zein & يورونيوز
Publié le
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Depuis son entrée en fonction, le président américain a multiplié les déclarations en faveur d'Israël, appelant notamment à un "grand nettoyage" à Gaza et à un déplacement des Gazaouis vers l'Égypte et le Jordanie.

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Après avoir rencontré l'envoyé de Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, Benjamin Netanyahu rencontre le président américain ce mardi, visitera le Pentagone mercredi et s'assoira avec les dirigeants du Congrès jeudi.

Le Premier ministre israélien s'est vanté des résultats de la guerre contre le Hamas, affirmant que les opérations militaires israéliennes à Gaza, en Iran, au Liban, en Syrie et au Yémen avaient "redessiné la carte".

Avant sa rencontre avec le nouveau président américain, il a ajouté qu'il "espérait" pouvoir "la redessiner plus grande et meilleure" en travaillant étroitement avec Donald Trump.

Benjamin Netanyahu dans une position compliquée

En Israël, Benjamin Netanyahu est confronté à deux pressions opposées : la faction d'extrême droite de sa coalition gouvernementale souhaite que la guerre se poursuive, alors que les familles des otages l'exhortent à mener à bien l'accord de cessez-le-feu.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, menace de dissoudre la coalition tandis que 96 % de la population du pays estime que le gouvernement n'a pas atteint ses objectifs dans la guerre contre le Hamas, selon un sondage réalisé par le journal hébreu Maariv.

Les familles des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza demandent leur libération devant le bureau de Benjamin Netanyahu à Jérusalem, dimanche 26 janvier 2025.
Les familles des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza demandent leur libération devant le bureau de Benjamin Netanyahu à Jérusalem, dimanche 26 janvier 2025. Ohad Zwigenberg/ AP

Déplacement des Palestiniens

Lors d'un entretien avec des journalistes, lundi, les propos du président américain ont soulevé des questions sur la position de Washington à l'égard de la guerre israélienne contre Gaza.

Le dirigeant américain a cependant laissé entendre, à sa manière, qu'il pourrait soutenir une expansion du territoire israélien.

"Israël est un petit pays, et mon bureau ressemble au Moyen-Orient", a déclaré Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche en brandissant son stylo. "Israël est juste comme la pointe du stylo, et ce n'est pas bon, n'est-ce-pas ?"

Les déclarations du président américain sur une possible expansion d'Israël interviennent alors que l'opération israélienne dite "Mur de fer" en Cisjordanie occupée s'intensifie, déplaçant des centaines de Palestiniens chaque jour.

L'expatrié israélo-américain Keith Siegel, 65 ans, est escorté par des combattants du Hamas alors qu'il est remis à la Croix-Rouge dans la ville de Gaza, le 1er février 2025
L'expatrié israélo-américain Keith Siegel, 65 ans, est escorté par des combattants du Hamas alors qu'il est remis à la Croix-Rouge dans la ville de Gaza, le 1er février 2025 Mohammed Hajjar/AP

Elles font par ailleurs suite à son appel au déplacement des Gazaouis vers l'Égypte et la Jordanie, auquel les deux pays se sont vivement opposés. Donald Trump affirme cependant qu'Amman et Le Caire répondront à ses demandes en déclarant : "Nous leur donnons beaucoup et ils devraient faire de même pour nous".

Des déclarations coordonnées avec Benjamin Netanyahu ?

Un ministre israélien, cité sous couvert de l'anonymat par le Times of Israel, *affirme que les remarques de Donald Trump sur l'expulsion des Palestiniens et le "nettoyage de Gaza", qui ont été accueillies favorablement par l'extrême droite israélienne, auraient été coordonnées avec Benjamin Netanyahu*.

Une photo aérienne prise par un drone montre les destructions causées par la guerre israélienne, à Rafah, dans la bande de Gaza, le vendredi 24 janvier 2025.
Une photo aérienne prise par un drone montre les destructions causées par la guerre israélienne, à Rafah, dans la bande de Gaza, le vendredi 24 janvier 2025. Jehad Alshrafi/AP

"Tous ceux qui ont entendu Donald Trump comprennent que cela a été coordonné et transparent", a déclaré le ministre. "Le Premier ministre a d'abord parlé de migration volontaire, avec des ministres du Likoud, et nous avons même commencé à faire des efforts dans ce sens, mais les déclarations ont suscité une opposition mondiale, alors nous avons arrêté, même si nous savons que c'est la seule solution".

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