Une motion de destitution rejetée. La Cour constitutionnelle à Séoul a statué par sept voix contre une en faveur de Han Duck-soo, qui était accusé d'avoir aidé le président Yoon Suk-yeol à instaurer l'éphémère loi martiale en décembre dernier.
Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo a été rétabli dans ses fonctions de président par intérim, après que la Cour constitutionnelle du pays a annulé sa destitution, à sept voix contre une.
Han Duck-soo est devenu le dirigeant intérimaire du pays à la mi-décembre, à la suite de la destitution du président conservateur Yoon Suk-yeol. Ce dernier a été suspendu de ses fonctions pour avoir déclaré la loi martiale le 3 décembre dernier, une décision qui a plongé le pays dans une crise politique majeure.
Toutefois, Han Duck-soo n'a exercé la fonction de président par intérim que pendant deux semaines avant d'être également destitué.
Il avait refusé de nommer trois juges pour occuper les places vacantes au sein de la Cour constitutionnelle du pays, ce qui, selon l'opposition, rendait la destitution de Yoon Suk-yeol moins probable.
S'adressant aux journalistes après sa réintégration lundi, Han Duck-soo a remercié la Cour pour ce qu'il a appelé "une sage décision" et appelé à l'unité nationale : "Il n'y a pas de gauche ou de droite - ce qui compte, c'est le progrès de notre nation".
Le pays attend maintenant avec impatience la décision de la Cour constitutionnelle de confirmer ou non la destitution de Yoon Suk-yeol.
Si la Cour se prononce contre lui, le président sud-coréen sera définitivement démis de ses fonctions et de nouvelles élections seront organisées.
Selon Duyeon Kim, analyste principal au Centre pour une nouvelle sécurité américaine à Washington, il est cependant "trop tôt pour prédire le verdict du tribunal concernant Yook Suk-yeol, car les détails spécifiques des deux affaires et les allégations sont différents".