Les citoyens ont exprimé leur opposition face à la politique économique du gouvernement, qualifiant la nouvelle augmentation du salaire minimum de "cadeau gratuit".
Les employés du secteur public et privé, les retraités, les élèves et les étudiants ont participé à la grève nationale de 24 heures mercredi.
Les citoyens ont exprimé leur opposition à la politique économique mise en œuvre par le gouvernement, exigeant des conventions collectives et une augmentation réelle des salaires pour lutter contre la pauvreté, tout en qualifiant la nouvelle augmentation du salaire minimum de "cadeau" puisque, selon eux, non seulement les problèmes subsistent, mais ils s'aggravent.
Pour répondre à la colère générale, le gouvernement avait procédé au 1er avril à une nouvelle revalorisation du salaire minimum passant de 830€ à 880€.
Les manifestants ont également demandé à l'État de ne pas se lancer dans une course aux armements et de s'attaquer à des problèmes tels que la crise du logement et le rétablissement des 13e et 14e salaires.
En Grèce l'inflation a atteint 3,5% en moyenne en 2024.
Le secrétaire général du Parti communiste grec, Dimitris Koutsoumbas, a assisté au rassemblement de grève aux Propylées.
Lors du meeting de grève aux Propylées, le discours principal a été prononcé par Yannis Tasioulas, président de la Fédération des constructeurs de Grèce, qui a souligné que la lutte "peut apporter des changements radicaux centrés sur les besoins des travailleurs".
Comme il l'a souligné, "Nous irons jusqu'au bout. Oui, notre lutte est notre oxygène. Nous ne nous attendons pas à être épargnés par ceux dont les politiques exacerbent les problèmes de notre vie au profit de la rentabilité de quelques-uns."
Dans son discours, Lambros Hantzaras, membre du conseil d'administration de l'Union des métaux de l'Attique et de l'industrie grecque de la construction navale, travailleur contractuel à HELPE, a souligné que le dilemme "Soit leurs profits, soit nos vies" se reflète sur tous les lieux de travail.
S'adressant au rassemblement de grève à Propylaea, Achilleas Zorbas, secrétaire organisateur du conseil d'administration de la Fédération des enseignants grecs (Fédération didactique de Grèce), a souligné que "les enseignants unissent leur voix à celle du reste des travailleurs qui respirent l'oxygène de la lutte".
Pour sa part, Vassilis Stamoulis, président de la Fédération des travailleurs du lait, des boissons et de l'alimentation, a souligné que "nous poursuivons la lutte contre un État pourri qui ne peut même pas protéger nos droits les plus fondamentaux".
Dans son discours à la réunion de grève de Propylaea, George Sideris, président du syndicat des médecins hospitaliers, a déclaré, entre autres, que "nous marcherons sur la route avec nos propres forces en conflit et en défi avec la politique dominante. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons remporter des victoires".
Outre l'économie, l'accent a de nouveau été mis sur la tragédie de Tempe, les citoyens réclamant justice.
En raison de la grève, les horaires des transports publics ont été modifiés.
Les principaux slogans de la manifestation étaient "Leurs profits ou nos vies" et "Travailler avec des droits, vivre avec dignité".