Au moins 92 Palestiniens ont été tués et plus de 200 autres ont été blessés au cours des deux derniers jours, alors qu'Israël intensifie ses opérations dans l'enclave.
Assurant que son pays n'avait "pas d'autre choix" que de poursuivre les combats à Gaza, Benjamin Netanyahu a fixé trois objectifs à atteindre avant de mettre fin au conflit : détruire le Hamas, libérer tous les otages et garantir que l'enclave ne constitue plus une menace pour Israël à l'avenir.
Israël a promis d'intensifier ses attaques dans la bande de Gaza et d'occuper indéfiniment de vastes "zones de sécurité" à l'intérieur de l'enclave.
Netanyahu est soumis à une pression croissante dans son pays, non seulement de la part des familles des otages, mais aussi de la part des réservistes et des soldats israéliens à la retraite. Samedi, une manifestation a eu lieu à Tel Aviv pour demander aux autorités de libérer les otages au plus vite et de conclure une trêve.
Le Hamas a formellement rejeté jeudi une proposition israélienne de cessez-le-feu temporaire dans la bande de Gaza, réitérant son refus d'accepter "tout accord partiel".
Au moins 92 Palestiniens tués dans des frappes en l'espace de deux jours
Les déclarations du Premier ministre israélien interviennent alors que Tsahal a intensifié ses attaques dans l'enclave. En l'espace de deux jours, au moins 92 Palestiniens ont été tués et plus de 200 autres blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.
Dans le nord de la bande de Gaza, les forces israéliennes ont frappé une zone résidentielle dans la ville de Beit Lahia, tuant au moins quatre personnes tandis que dans le centre de l'enclave, deux Palestiniens ont été tués lors d'une attaque contre le camp de réfugiés de Nuseirat.
Dans la ville méridionale de Khan Younès, des frappes aériennes israéliennes ont également touché des tentes abritant des Palestiniens déplacés, tuant au moins 10 personnes
Mort d'un soldat israélien à Beit Hanoun, dans le nord de Gaza
Par ailleurs, Tsahal a déclaré dans un communiqué qu'un de ses soldats avait été tué et trois autres grièvement blessés à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, samedi.
Le soldat tué est G'haleb Sliman Alnasasra, un pisteur de 35 ans originaire de la ville bédouine de Rahat, dans le sud d'Israël.
Il s'agit du premier soldat israélien tué à Gaza depuis la reprise des opérations militaires israéliennes à Gaza le mois dernier.
Une situation humanitaire alarmante à Gaza, selon l'OMS
Depuis que l'État hébreu a mis fin au cessez-le-feu le 18 mars dernier, les attaques israéliennes dans la bande de Gaza ont coûté la vie à près de 1 800 personnes et en ont blessé près de 4 700 autres.
Le nombre de morts dans la bande de Gaza s'élève à 51 157, selon le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne fait pas de distinction entre les victimes civiles et les combattants. Les Nations unies indiquent que les femmes et les enfants représentent plus des deux tiers de tous les décès qu'elles ont pu vérifier.
Alors qu'Israël a également impose le blocage de l'aide humanitaire à à Gaza depuis six semaines, les organisations humanitaires ont tiré la sonnette d'alarme cette semaine, affirmant que des milliers d'enfants souffraient de malnutrition. La majorité de la population mange à peine un repas par jour en raison de l'épuisement des stocks, selon les Nations unies.
Le Docteur Hanan Balkhy, directeur du bureau de l'Organisation mondiale de la santé pour la Méditerranée orientale, a exhorté le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, à faire pression sur le pays pour qu'il lève le blocus à Gaza afin que les médicaments et les autres formes d'aide puissent y pénétrer.