Selon la Défense civile, les frappes qui ont ciblé divers secteurs du nord de Gaza et Khan Younès, au sud, ont fait un total de 25 morts. Des corps calcinés et des victimes ensevelies sous les décombres ont été retrouvés par les secouristes.
Une frappe israélienne sur une école transformée en abri dans la ville de Gaza a tué 25 personnes, selon des responsables de l'enclave.
L'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat cette frappe, qui a mis le feu à plusieurs tentes, brûlant des personnes vivantes.
L'armée affirme qu'elle ne vise que les militants et imputent les décès de civils au Hamas, selon elle, ses combattants seraient implantés dans des zones densément peuplées.
En plus de la frappe sur l'école, la défense civile de Gaza, les premiers intervenants qui opèrent sous le gouvernement du Hamas, ont récupéré quatre autres corps à la suite de frappes sur deux maisons dans la même zone.
Ces frappes interviennent alors que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont qualifié d'"intolérable" le blocus imposé depuis sept semaines par Israël à toutes les importations à destination de Gaza, y compris les denrées alimentaires, ce qui constitue une critique inhabituellement virulente de la part de trois des plus proches alliés du pays.
"L'aide humanitaire ne doit jamais être utilisée comme un outil politique et le territoire palestinien ne doit pas être réduit ni soumis à un quelconque changement démographique. Israël est tenu, en vertu du droit international, de permettre le passage sans entrave de l'aide humanitaire", indique la déclaration commune.
Les forces terrestres israéliennes ont élargi une zone tampon le long de la frontière, encerclé la ville méridionale de Rafah et contrôlent désormais environ 50 % du territoire côtier.
Israël affirme que ses opérations militaires et le renforcement du blocus sont des tactiques visant à faire pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages.
Les organisations humanitaires affirment que des milliers d'enfants souffrent de malnutrition et que la plupart des gens survivent avec un seul repas par jour, voire moins.
Entre-temps, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé le Hamas à libérer les otages afin de "bloquer les prétextes d'Israël" pour poursuivre la guerre.
Lors d'un discours prononcé en Cisjordanie, il a réitéré sa demande au Hamas de rendre les armes, le qualifiant de "fils de chiens" dans des termes inhabituellement forts.
Mahmoud Abbas, qui dirige l'Autorité palestinienne, n'a aucune influence sur le Hamas, mais il cherche à jouer un rôle dans la bande de Gaza de l'après-guerre.
Doha et Le Caire négocient une trêve durable
L'Égypte et le Qatar continuent d'élaborer une proposition de cessez-le-feu, qui inclurait le retrait progressif de l'armée israélienne de l'ensemble de la bande de Gaza et la libération des prisonniers palestiniens, selon un responsable égyptien et un responsable du Hamas qui se sont exprimés sous le couvert de l'anonymat.
Israël a mis fin à un cessez-le-feu avec le Hamas le mois dernier et s'est engagé à poursuivre la guerre jusqu'à ce que tous les otages soient rendus et que le groupe militant soit détruit ou désarmé et envoyé en exil.
Le gouvernement israélien a indiqué conserver indéfiniment certaines parties de Gaza et mettra en œuvre la proposition du président américain Donald Trump de réinstaller la population dans d'autres pays, qui a été largement rejetée à l'échelle internationale.
Le Hamas a déclaré qu'il ne libérerait les dizaines d'otages qu'il détient encore qu'en échange de prisonniers palestiniens, d'un retrait complet d'Israël et d'un cessez-le-feu durable, comme le prévoyait l'accord aujourd'hui caduc conclu en janvier.
Une délégation du Hamas est arrivée au Caire mardi en fin de journée pour discuter de l'évolution de la proposition.
Le responsable égyptien a déclaré que la trêve proposée, assortie de garanties internationales, durerait entre cinq et sept ans et qu'un comité de technocrates politiquement indépendants gouvernerait la bande de Gaza, une mesure que le Hamas a acceptée.
Le responsable du Hamas a déclaré que le groupe militant était ouvert à une trêve à long terme comprenant le retrait complet des forces israéliennes et des garanties internationales, citant la Russie, la Chine, la Turquie ou le Conseil de sécurité des Nations unies comme garants possibles.