"Vladimir, ARRÊTE!", a tonné Trump sur son réseau Truth Social à la suite de l'attaque nocturne meurtrière sur la capitale ukrainienne.
Au moins 12 personnes ont été tuées dans une attaque russe massive sur Kyiv, dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un bilan toujours provisoire. 90 résidents de la ville, dont des enfants, ont été blessés, ont déclaré les autorités locales. Cinq quartiers de la capitale ukrainienne ont été touchés.
Après ces frappes meurtrières d'envergure, menées à l'aide de drones et de missiles, le président américain, qui pousse pour un cessez-le-feu rapide, a déclaré sur sa plateforme Truth Social à l'adresse de son homologue russe : "Ce n'était pas nécessaire et le moment est très mal choisi. Vladimir, ARRÊTE".
"5000 soldats meurent chaque semaine. Faisons en sorte que l'accord de paix soit conclu !", s'est-il exclamé.
Le maire de Kyiv a déclaré le 25 avril journée de deuil.
Zelensky accuse les Russes d'avoir utilisé un missile nord-coréen
"Selon les premières informations, les Russes ont utilisé un missile balistique fabriqué par la Corée du Nord. Nos services spéciaux vérifient tous les détails", a déclaré Volodymyr Zelensky dans la soirée.
Plus tôt, l'agence Reuters, citant une source au sein des structures militaires ukrainiennes, avait annoncé qu'un missile balistique nord-coréen KN-23 avait touché une maison d'habitation à Kyiv.
Zelensky écourte son voyage en Afrique du Sud
Le président ukrainien a interrompu sa visite en Afrique du Sud à la suite de l'attaque meurtrière menée par la Russie contre Kyiv au cours de la nuit.
Volodymyr Zelensky, qui n'a atterri dans le pays que mercredi soir, a précisé qu'il repartirait après une réunion avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa à Pretoria jeudi matin.
Pretoria se pose en médiateur
Le dirigeant ukrainien s'est rendu en Afrique du Sud, qui assure actuellement la présidence du G20, pour tenter de "un rapprochement vers une paix juste".
Cyril Ramaphosa s'est présenté comme un éventuel médiateur dans les négociations visant à mettre fin à la guerre totale menée par la Russie en Ukraine.
Le président sud-africain a déclaré qu'il était l'un des seuls dirigeants mondiaux à pouvoir parler aux deux parties, car son pays entretient des liens avec Moscou par l'intermédiaire du bloc des nations en développement BRICS.
Lors d'une conférence de presse, Ramaphosa a salué la volonté de l'Ukraine d'instaurer un cessez-le-feu inconditionnel, notant que des concessions territoriales pourraient être discutées à la table des négociations, mais, selon lui, il faut d'abord qu'il y ait une trêve.
Trump accuse le président ukrainien de saboter les pourparlers
Le président américain a réprimandé le président ukrainien mercredi, l'accusant de compromettre les négociations de paix menées par les États-Unis en affirmant que l'Ukraine ne céderait pas la Crimée occupée par la Russie, la péninsule que Moscou a unilatéralement annexée en 2014.
"Il n'y a rien à dire. C'est notre terre, la terre du peuple ukrainien", a fait savoir le président ukrainien, en début de semaine.
En réponse, Donald Trump a critiqué le président ukrainien sur les médias sociaux, écrivant que sa déclaration "ne fera rien d'autre que de prolonger" les combats.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que Washington abandonnerait ses efforts en faveur de la paix en Ukraine si des progrès n'étaient pas réalisés rapidement.
Rubio a décidé de ne pas participer aux discussions qui ont eu lieu mercredi à Londres entre des responsables américains, européens et ukrainiens.
Crimée : Moscou et Washington sur la même longueur d'onde, selon le Kremlin
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé le 24 avril que les propos du président américain Donald Trump concernant la Crimée occupée par la Russie sont "totalement" en accord avec la position de la Russie.
"C'est exactement en ligne avec notre compréhension et ce que nous déclarons depuis longtemps ", a-t-il déclaré aux journalistes.
Selon Peskov, Moscou ne considère pas comme un ultimatum les propos du vice-président américain J. D. Vance sur un éventuel retrait des États-Unis du processus de négociation sur l'Ukraine.
"Non, les États-Unis poursuivent leurs efforts de médiation et, bien entendu, nous saluons ces efforts. Nous poursuivons également nos contacts", a-t-il précisé.