Le gouvernement américain interdit à Harvard d’accueillir des étudiants internationaux à partir de la rentrée 2025. Washington veut ainsi lutter contre un "environnement de violence" sur le campus.
Nouvelle escalade dans la guerre ouverte entre l’administration de Donald Trump et les élites universitaires américaines : le gouvernement a interdit à Harvard d’accueillir des étudiants internationaux à partir de la rentrée 2025-2026. Cette décision a été officialisée jeudi par la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem qui affirme ainsi lutter contre un "environnement de violence et d'antisémitisme" qui se serait développé sur le campus.
L’université dispose de 72 heures pour transmettre les données exigées par le gouvernement si elle souhaite voir la sanction levée. Harvard, qui accueille près de 6 700 étudiants internationaux, soit 27 % de ses effectifs, dénonce une attaque politique et a déclaré qu'elle s'efforçait de fournir des conseils aux étudiants.
La ministre de la Sécurité intérieure accuse également l’université de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus. Selon elle, plusieurs membres d'une organisation paramilitaire chinoise ont été formés à Harvard ces dernières années.
Le camp républicain reproche plus généralement aux grandes universités américaines de promouvoir les idées de gauche jugées trop progressistes. Les associations de défense des libertés individuelles y voient, elles, une offensive contre la liberté d’expression.