L'accord autorisant le retour des Syriens du camp d'al-Hol s'inscrit dans le cadre d'une coopération plus étroite entre Damas et les autorités kurdes qui contrôlent le nord-est du pays.
Le gouvernement national syrien et les autorités kurdes dans le nord-est du pays ont accepté d'évacuer les citoyens syriens d'un camp situé dans le désert qui abrite des personnes ayant des liens présumés avec le groupe État islamique (EI).
Le camp d'Al-Hol abrite environ 37 000 personnes, dont beaucoup sont les épouses et les enfants des combattants du groupe.
Sheikhmous Ahmed, un responsable de l'autorité dirigée par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé lundi qu'un accord avait été conclu pour le retour des familles syriennes du camp du désert, à la suite de discussions entre les dirigeants locaux, les représentants de Damas et une délégation de la coalition internationale dirigée par les États-Unis qui lutte contre l'EI.
Les représentants n'ont pas abordé la question de savoir si Damas prendrait le contrôle du camp à l'avenir, a précisé Sheikhmous Ahmed.**
Un mécanisme précédent avait permis aux Syriens d'al-Hol de retourner dans leurs communautés dans les zones du pays contrôlées par les Kurdes, avec des centres établis pour les réintégrer.
Toutefois, ce n'était pas le cas pour le reste de la Syrie, où une guerre civile a fait rage pendant 13 ans jusqu'à ce que Bachar el-Assad soit chassé en décembre après une offensive éclair des groupes rebelles.
Les États-Unis exhortent depuis longtemps les pays à autoriser le retour de leurs ressortissants d'al-Hol et du petit camp de Roj, qui ont été décrits comme des terrains propices à l'extrémisme.
Bien que l'Irak ait rapatrié un grand nombre de ses ressortissants ces dernières années, de nombreux autres pays restent réticents à le faire.
L'accord sur les ressortissants syriens s'inscrit dans le cadre d'une tentative de coopération plus étroite entre les autorités kurdes du nord-est et le gouvernement de Damas.
En mars, le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Charaa, et Mazloum Abdi, le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis et dirigées par les Kurdes, ont convenu que les FDS seraient fusionnées avec la nouvelle armée nationale.
Tous les postes-frontières avec l'Irak et la Turquie passeront sous le contrôle de Damas, de même que les aéroports et les champs pétroliers du nord-est.
Les États-Unis ont fait pression pour que le gouvernement central prenne le contrôle des prisons du nord-est de la Syrie, où environ 9 000 anciens combattants présumés du groupe État Islamique sont détenus.