M. Trump a félicité Israël et l'Iran d'avoir eu "l'endurance, le courage et l'intelligence" de mettre fin à ce qui aurait pu être une guerre de plusieurs années capable de détruire l'ensemble du Moyen-Orient.
Le cessez-le-feu est maintenant en vigueur. Ne le violez pas !» Le message, posté mardi matin sur Truth Social, est signé Donald Trump.
Un peu plus tôt, le président américain avait annoncé qu'un cessez-le-feu « complet et total » entre Israël et l'Iran avait été « pleinement accepté ».
Selon lui, la trêve serait mise en place progressivement sur une période de vingt-quatre heures : l'Iran cesserait les hostilités dans un premier temps, suivi par Israël douze heures plus tard. « À la 24e heure, la fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde entier », a écrit M. Trump.
Dans un ton plus solennel, il a ajouté que chaque camp devait rester « pacifique et respectueux » pendant la période de trêve, et a salué l'accord comme un succès diplomatique permettant d'éviter une guerre longue et destructrice. « Dieu bénisse Israël, Dieu bénisse l'Iran, Dieu bénisse le Moyen-Orient, Dieu bénisse les États-Unis d'Amérique et Dieu bénisse le monde », a-t-il conclu dans un autre message.
L'annonce est intervenue quelques heures avant le départ du président américain pour La Haye, où il doit assister à un sommet de l'OTAN. Selon un haut responsable de la Maison Blanche, M. Trump a échangé directement avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Le sénateur Marco Rubio, le vice-président J.D. Vance et l'envoyé spécial Steve Witkoff auraient, de leur côté, mené des discussions directes et indirectes avec la partie iranienne.
Le Qatar a également joué un rôle clé dans la négociation de la trêve. M. Trump s'est entretenu avec l'émir Tamim ben Hamad Al Thani pour le remercier de sa médiation. L'État du Golfe avait déjà été un acteur central dans les discussions précédentes autour des otages entre Israël et le Hamas.
À la suite des messages du président américain, la télévision d'État iranienne a annoncé un cessez-le-feu avec Israël tôt mardi.
Dans un premier temps, l'Iran avait démenti l'existence d'un accord. Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait publié sur X un message indiquant qu'« aucun accord de cessez-le-feu ou de cessation des opérations militaires » n'était en vigueur. Il ajoutait toutefois que Téhéran mettrait fin à ses attaques si « le régime israélien cessait son agression illégale contre le peuple iranien » avant 4 heures du matin, heure de Téhéran.
Selon ce même diplomate, les frappes iraniennes ont été maintenues jusqu'à la dernière minute du délai imparti. Peu après, les médias d'État iraniens ont confirmé que le cessez-le-feu était bel et bien entré en vigueur. Le gouvernement israélien a publié un communiqué allant dans le même sens.
Dimanche, l’administration Trump avait réitéré son exigence : que l’Iran renonce à son programme d’enrichissement de l’uranium, soupçonné de visées militaires, comme condition préalable à toute paix durable dans la région.
Les frappes ordonnées ce même jour contre les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan ont constitué une démonstration de force. Mais les incertitudes demeurent quant à la quantité de matériel nucléaire encore détenue par l’Iran, et aux intentions véritables du régime.
L’annonce du cessez-le-feu est intervenue après une riposte iranienne : lundi, un missile a été tiré en direction de la base aérienne américaine d’Al-Udeid, au Qatar. Cette attaque a marqué le premier acte de représailles directes de Téhéran contre les États-Unis depuis le début du conflit.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, M. Trump a remercié l’Iran d’avoir prévenu, selon lui, les États-Unis et leurs alliés « à l’avance » de cette frappe. Il a dit espérer que cette réponse ait permis à Téhéran de « sortir tout cela de son système » et qu’elle ouvre la voie à une désescalade durable.