"Concluez un accord à Gaza, récupérez les otages !" a écrit dans la nuit de samedi à dimanche, le président américain. L’armée israélienne appelle les civils à fuir des dizaines de quartiers situés dans le nord du territoire, notamment celui de la vieille ville de Gaza et le secteur de Jabaliya.
Le président américain Donald Trump a plaidé en faveur de progrès dans les négociations sur le cessez-le-feu, appelant à un accord qui mettrait fin aux combats dans le conflit qui dure depuis 20 mois.
Un responsable israélien a déclaré qu'il était prévu que le Premier ministre Benjamin Netanyahu se rende à Washington dans les semaines à venir. Le fonctionnaire a refusé de discuter de l'objet de la visite et a parlé sous le couvert de l'anonymat pour évoquer des projets qui n'ont pas encore été finalisés.
Chargé d'obtenir la libération des otages, le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer devait déjà se rendre à Washington cette semaine pour discuter d'un cessez-le-feu.
Quelques heures avant que Donald Trump n'appelle à un cessez-le-feu, samedi, au moins 60 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza par des frappes israéliennes, selon des professionnels de la santé.
Les frappes ont commencé tard vendredi et se sont poursuivies samedi matin, tuant notamment 12 personnes près du stade Palestine dans la ville de Gaza, qui abritait des personnes déplacées, et huit autres personnes vivant dans des appartements, selon le personnel de l'hôpital Shifa, où les corps ont été amenés.
Plus de 20 corps ont été transportés à l'hôpital Nasser, selon les autorités sanitaires.
Samedi à la mi-journée, une frappe a tué 11 personnes dans une rue de l'est de la ville de Gaza, et leurs corps ont été transportés à l'hôpital Al-Ahli.
"Concluez un accord", exhorte Trump
"Il faut conclure un accord à Gaza. Récupérez les otages !!!", a écrit Donald Trump sur sa plateforme de médias sociaux dimanche matin.
Plus tôt dans la journée de vendredi, l'hôte de la Maison Blanche avait laissé espérer un accord, déclarant qu'un accord de cessez-le-feu pourrait être conclu au cours de la semaine prochaine. Répondant aux questions des journalistes, il a déclaré : "Nous travaillons sur Gaza et nous essayons de nous en occuper".
En Israël, les proches des otages restants et leurs sympathisants se sont rassemblés pour leur manifestation hebdomadaire afin d'exiger un cessez-le-feu et un accord pour le retour des otages toujours détenus par le Hamas à Gaza.
Malgré un cessez-le-feu de huit semaines conclu au moment de l'entrée en fonction de Donald Trump en début d'année, les tentatives entreprises depuis pour amener les deux parties à conclure un nouvel accord ont échoué.
Plus tôt cette semaine, Donald Trump a qualifié le procès pour corruption de Benjamin Netanyahou de "chasse aux sorcières politique", affirmant qu'il y avait des similitudes avec ses propres procès aux États-Unis. Selon Donald Trump, la procédure judiciaire devrait prendre fin et le tribunal devrait abandonner ses poursuites contre Benjamin Netanyahou afin qu'il puisse négocier un accord avec le Hamas pour reprendre les otages. Malgré la popularité de Donald Trump dans le pays, de nombreux Israéliens ont considéré qu'il s'agissait d'une ingérence spectaculaire d'un allié international dans les affaires intérieures d'un État souverain.
Nouveaux ordres d'évacuation à Gaza
L'armée israélienne a ordonné dimanche de nouvelles évacuations massives de Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée, a publié cet ordre sur les réseaux sociaux, alors que les militaires vont étendre leurs attaques à la partie nord de la ville.
La zone d'évacuation comprend plusieurs quartiers de l'est et du nord de la ville de Gaza, ainsi que le camp de réfugiés de Jabaliya.
L'armée va étendre l'intensification de ses attaques à la partie nord de la ville, appelant la population à se déplacer vers le sud, dans la zone de Muwasi, dans le sud de l'enclave, a déclaré M. Adraee. Les groupes de défense des droits humains estiment que ce déplacement équivaut à un transfert forcé.
Situation humanitaire "insupportable", pour la ministre autrichienne des Affaires étrangères
Le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue autrichienne, Beate Meinl-Reisinger, au Caire samedi, et les deux ont tenu un point de presse.
La ministre autrichienne a qualifié la situation humanitaire dans la bande de Gaza d'"insupportable". "Il est grand temps, en particulier dans le cadre des discussions politiques et diplomatiques, d'insister sur la nécessité d'un cessez-le-feu. Il est temps d'instaurer la paix, de faire taire les armes, y compris à Gaza", a déclaré Beate Meinl-Reisinger.
La guerre a tué plus de 56 000 Palestiniens selon le décompte du ministère de la Santé contrôlé par le Hamas, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants. Il précise que plus de la moitié des morts sont des femmes et des enfants, dont 6 089 ont été tués depuis la fin du dernier cessez-le-feu.