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Allemagne : un citoyen danois, soupçonné d'espionner des institutions juives pour l'Iran, arrêté

Un homme espionné des instituons juives pour l'Iran a été arrêté au Danemark.
Un homme espionné des instituons juives pour l'Iran a été arrêté au Danemark. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Diana Resnik & Nathan Joubioux avec AP
Publié le Mis à jour
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Ali S. devait collecter des informations sur des institutions et des personnes juives en Allemagne pour le compte de l'Iran, en préparation d'éventuels attentats.

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Un homme, soupçonné d'avoir recueilli des informations sur des lieux et des personnes juives à Berlin pour le compte des services de renseignements iraniens a été arrêté jeudi 26 juin à Aarhus, au Danemark, ont déclaré les procureurs allemands, ce mardi.

Ces derniers ont assuré qu'Ali S. avait espionné trois propriétés, "vraisemblablement en vue de préparer d'autres activités de renseignements en Allemagne" et en préparation d'éventuels attentats.

Selon les informations du Spiegel, il aurait photographié des maisons, dont celle du siège de l'association germano-israélienne. Il aurait également espionné un bâtiment où se trouverait le président du Conseil central des Juifs en Allemagne, Josef Schuster, a écrit l'hebdomadaire.

Ali S., citoyen danois d'origine afghane, aurait été missionné par la Force Al-Qods, une unité d'élite du Corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran.

Des allégations "infondées" selon l'ambassade d'Iran

"Si ce soupçon est confirmé, nous avons affaire à une opération monstrueuse", a assuré Stefanie Hubig, ministre allemande de la Justice, ajoutant que "la protection de la vie juive est une priorité absolue pour le gouvernement allemand".

L'arrestation d'un espion présumé du régime terroriste iranien, qui aurait ciblé des institutions juives et israéliennes en Allemagne, est un signal d'alarme clair.
Josef Schuster
président du Conseil central des juifs d'Allemagne

Josef Schuster a également demandé au gouvernement de "rester vigilant" et "agir activement sur le plan politique contre le régime iranien".

Les autorités allemandes chargées de la sécurité avaient déjà renforcé la protection des institutions juives et israéliennes après les bombardements israéliens sur des sites nucléaires iraniens.

L'ambassade d'Iran à Berlin a rejeté ce qu'elle a qualifié d'"allégations infondées et dangereuses". Ces accusations "semblent faire partie d'une campagne délibérée" visant à détourner l'attention de "la récente agression du régime israélien contre le territoire iranien" et de "l'assassinats d'Iraniens", a-t-il ajouté.

L'ambassadeur iranien Majid Nili Ahmadabadi a été convoqué au ministère allemand des Affaires étrangères.

L'Allemagne, allié d'Israël

Ali S. sera désormais présenté à un juge en Allemagne, qui décidera s'il doit être placé en détention provisoire après son extradition du Danemark, en attendant une inculpation formelle. La date de cette comparution n'a pas été précisée dans l'immédiat.

L'Allemagne est un allié fidèle d'Israël et a une longue histoire de relations tendues avec Téhéran. En octobre 2024, l'Allemagne avait ordonné la fermeture des trois consulats iraniens dans le pays. Une réponse à l'exécution, décidée par la justice iranienne, de Jamshid Sharmahd, un Iranien allemand vivant aux États-Unis, qui avait été enlevé par les forces de sécurité iraniennes à Dubaï en 2020. La République islamique n'a donc plus que son ambassade à Berlin.

Les enquêteurs craignent depuis longtemps des attentats contre des institutions et des citoyens juifs en Allemagne et assurent que Téhéran dresse des listes et espionne des victimes potentielles.

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