Le chef de la Maison Blanche a déclaré que les États-Unis seraient prêts à fournir des armes à Kyiv via l'OTAN et qu'il ferait une "déclaration majeure" lundi.
PUBLICITÉ
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, va rencontrer cette semaine le président américain, Donald Trump, après que ce dernier a annoncé son intention de fournir des armes de pointe aux alliés, en vue d’un éventuel transfert à l’Ukraine.
Rutte sera à Washington lundi 14 et mardi 15 juillet pour s’entretenir avec le président américain, mais aussi avec le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, ainsi que plusieurs membres du Congrès.
"Je vais avoir une réunion avec le secrétaire général qui arrive demain", a déclaré Trump à la presse, dans la nuit de dimanche à lundi, depuis Washington. "Nous allons essentiellement leur envoyer diverses pièces d’armement très sophistiquées, et ils nous paieront à 100 % pour cela", a-t-il précisé.
Cette visite intervient alors que le chef de la Maison Blanche a laissé entendre, la semaine dernière, qu’il ferait une "déclaration majeure" sur la Russie ce lundi. Elle survient également dans un contexte de tensions militaires accrues, alors que l’Ukraine tente de repousser une nouvelle vague d’assauts aériens massifs menés par les forces de Moscou.
Selon le média en ligne Axios, citant des sources anonymes, le nouveau plan d'aide comprendrait la fourniture d'armes offensives, notamment des missiles à longue portée qui peuvent atteindre des cibles à l'intérieur de la Russie, y compris Moscou.
Dimanche 13 juillet, à la veille de ses rendez-vous diplomatiques, Donald Trump est resté évasif quant à sa "déclaration majeure" annoncée sur la Russie. "Nous allons voir ce qui va se passer. Nous verrons ce que nous verrons demain", a-t-il déclaré à la presse.
Un de ses proches alliés, le sénateur républicain Lindsey Graham, a affirmé dimanche que la guerre en Ukraine approchait d’un tournant décisif, et que Donald Trump manifestait un regain d’intérêt pour renforcer le soutien à Kyiv. "Dans les prochains jours, vous verrez des armes affluer à un niveau record pour aider l’Ukraine à se défendre", a-t-il déclaré. Selon lui, Vladimir Poutine a sous-estimé Donald Trump, et un "effort massif" sera déployé dans les jours à venir pour "le ramener à la table des négociations".
De son côté, le secrétaire d’État Marco Rubio a indiqué vendredi que certaines des armes américaines convoitées par l’Ukraine sont déjà déployées auprès d’alliés de l’OTAN en Europe. Ces équipements pourraient, selon lui, être transférés plus rapidement à Kyiv, les pays européens commandant des armements de remplacement aux États-Unis.
Parallèlement, Trump fait face à une pression croissante, tant de la part d’élus républicains et démocrates que de ses partenaires européens, pour soutenir un projet de loi destiné à paralyser l’industrie énergétique russe et à renforcer les sanctions contre Moscou.
Le texte prévoit notamment l’instauration de droits de douane de 500 % sur les importations provenant de pays continuant d’acheter du pétrole, du gaz, de l’uranium ou d’autres matières premières russes. Cette mesure aurait un impact direct sur la Chine, l’Inde et le Brésil, principaux partenaires commerciaux de Moscou dans le secteur de l’énergie.