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Israël : le gouvernement Netanyahu sous pression après le départ d'une alliance ultra-orthodoxe

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, entouré de ministres du gouvernement, assiste à une session de la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, lundi 2025.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, entouré de ministres du gouvernement, assiste à une session de la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, lundi 2025. Tous droits réservés  Ohad Zwigenberg/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Ohad Zwigenberg/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Nathan Joubioux avec AP
Publié le Mis à jour
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Le départ de Judaïsme unifié de la Torah laisse à Benjamin Netanyahou une majorité très mince dans une coalition gouvernementale dominée par deux partis d'extrême droite.

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Coup de tonnerre à la Knesset, le Parlement israélien. Le Judaïsme unifié de la Torah, partenaire clé du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a annoncé, ce mardi 15 juillet, que ses sept députés quitteraient la coalition gouvernementale, menaçant de déstabiliser le pouvoir du dirigeant israélien à un moment critique de la guerre à Gaza.

Les deux factions de l'alliance ultra-orthodoxe ont pris cette décision en raison de désaccords concernant un projet de loi qui prévoit qu'une exemption du service militaire ne pourra être accordée qu'après un enrôlement dans l'armée. Cette question divise depuis longtemps les Israéliens juifs, dont la plupart sont tenus de s'enrôler, un fossé qui n'a fait que s'élargir depuis le début de la guerre à Gaza et l'augmentation des besoins en effectifs militaires.

Les législateurs de la faction Degel HaTorah ont annoncé leur démission "après que le gouvernement a violé à plusieurs reprises ses engagements pour garantir le statut des étudiants juifs".

Le service militaire, source du désaccord

Un arrangement vieux de plusieurs décennies a permis à des dizaines de milliers de juifs ultra-orthodoxes d'éviter le service militaire obligatoire du pays et d'étudier les textes religieux à la place.

Mais après des années de bataille juridique, la Haute-Cour du pays a statué à l'unanimité l'année dernière que l'armée devait commencer à enrôler les hommes ultra-orthodoxes pour le service obligatoire. L'armée a depuis tenté d'augmenter le nombre de convocations, sans grand succès.

La coalition Judaïsme unifié de la Torah souhaite que le gouvernement adopte une loi qui officialiserait les exemptions de service militaire pour ses électeurs.

Les législateurs assistent à une session de la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, le lundi 14 juillet 2025.
Les législateurs assistent à une session de la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, le lundi 14 juillet 2025. Ohad Zwigenberg/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.

Un compromis "improbable"

Le départ de cette alliance qui a longtemps servi de faiseur de roi dans la politique israélienne ne menace pas immédiatement le pouvoir de Benjamin Netanyahu. Mais une fois qu'il sera effectif, il laissera le dirigeant israélien avec une faible majorité au sein d'un gouvernement qui pourrait désormais dépendre plus fortement des caprices de deux partis d'extrême droite. Ces partis s'opposent aux concessions dans les négociations de cessez-le-feu avec le Hamas et ont eux-mêmes quitté ou menacé de quitter le gouvernement en raison des mesures visant à mettre fin à la guerre à Gaza, voire à l'interrompre.

Ce départ fait également craindre que le parti ultra-orthodoxe Shas, qui compte onze sièges, ne quitte lui aussi la coalition, la faisant ainsi s'effondrer complètement.

La démission des législateurs du Judaïsme unifié de la Torah doit s'effectuer dans les 48 heures, laissant alors le temps au Premier ministre de trouver des moyens de satisfaire le parti et de le ramener dans la coalition.

Mais Shuki Friedman, vice-président de l'Institut politique du peuple juif, a déclaré que les écarts entre le projet de loi actuellement sur la table et les demandes du parti sont encore importants, ce qui rend un compromis "improbable" pendant cette période.

Le ministre Miki Zohar, du Likoud, le parti de Benjamin Netanyahu, a déclaré qu'il espérait que le parti pourrait être ramené au sein de la coalition. "Si Dieu le veut, tout ira bien", a-t-il assuré.

Quoi qu'il arrive, Benjamin Netanyahu ne sera pas immédiatement menacé, un vote de dissolution du Parlement qui ferait tomber le gouvernement et déclencherait de nouvelles élections ne peut être présenté par l'opposition avant la fin de l'année pour des raisons de procédure. Les vacances d'été de la Knesset, qui débuteront à la fin du mois et s'étendront jusqu'en octobre, permettront au Premier ministre de tenter une nouvelle fois de combler les lacunes et de retrouver une coalition majoritaire.

Ce bouleversement politique intervient alors qu'Israël et le Hamas mènent des négociations indirectes sur les conditions d'une trêve dans la guerre de 21 mois à Gaza. Malgré les fortes pressions exercées par les États-Unis pour qu'un accord soit conclu et les médiations menées par l'Égypte et le Qatar, aucune avancée n'a été réalisée dans les pourparlers. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 58 000 Palestiniens ont été tués par Israël depuis octobre 2023.

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