Les troubles dans la province syrienne de Soueïda ont commencé par des enlèvements entre des membres de la minorité druze et des Bédouins sunnites.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé mardi que 19 civils druzes avaient été tués, à Soueïda lors "d’exécutions sommaires" par les forces gouvernementales syriennes.
En 48 heures, ce sont 135 personnes qui ont été tuées selon l'ONG. Les affrontements ont commencé au cours du week-end par des enlèvements et des attaques entre des membres de tribus bédouines sunnites locales et des factions armées druzes.
Les forces de sécurité gouvernementales, déployées lundi dans la capitale provinciale de Soueïda pour rétablir l'ordre se sont également heurtées à des groupes armés druzes.
Aux premières heures de mardi, les chefs spirituels druzes ont appelé les factions armées qui ont affronté les forces gouvernementales à rendre les armes et à coopérer avec les autorités alors qu'elles entraient dans la ville.
Un cessez-le-feu a été confirmé par le ministre syrien de la Défense. Mais un chef druze influent, opposé au nouveau gouvernement de Damas, a déclaré par la suite que cette déclaration leur avait été imposée, ajoutant que les forces gouvernementales poursuivaient leurs attaques.
Pendant ce temps, Israël, pays voisin, a lancé de nouvelles frappes dans la région. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Israël Katz ont déclaré que cette offensive visait à protéger la minorité druze, considérée comme loyale à Israël.
Alors que de nombreux Druzes de Syrie ont déclaré ne pas vouloir qu'Israël intervienne en leur nom, des factions de la minorité se sont également montrées méfiantes à l'égard des nouvelles autorités de Damas.