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Tsahal accusée d'avoir tiré sur la foule à Gaza

Un Palestinien, blessé à un point de distribution de nourriture géré par le GHF, une organisation soutenue par les Etats-Unis et approuvée par Israël, est transporté à l'hôpital Nasser de Khan Younis, le 19 juillet 2025.
Un Palestinien, blessé à un point de distribution de nourriture géré par le GHF, une organisation soutenue par les Etats-Unis et approuvée par Israël, est transporté à l'hôpital Nasser de Khan Younis, le 19 juillet 2025. Tous droits réservés  Mariam Dagga/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Mariam Dagga/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Malek Fouda
Publié le Mis à jour
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Le drame intervient au moment où les efforts de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, menés par les États-Unis et le Qatar, semblent s'enliser.

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Selon la Défense civile, contrôlée par le Hamas, des soldats israéliens ont ouvert le feu samedi sur des Palestiniens venu chercher de la nourriture dans des centre de distribution de nourriture géré par une société américaine soutenue par Israël dans le sud de la bande de Gaza. Au moins 26 Palestiniens ont été tués des responsables sanitaires locaux.

Les tirs ont eu lieu à proximité de centres de distribution près de Rafah et Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal, 22 personnes sont mortes près du centre de Khan Younès et 4 près du centre près de Rafah.

Dans le secteur de Rafah, l'armée israélienne dit avoir identifié des suspects qui s'approchaient des soldats. Les suspects n'auraient pas réagi aux demandes de s'éloigner et les soldats auraient procédé à des tirs d'avertissement.

Tsahal assure conduire des investigations sur cet incident qui se serait déroulé, selon Israël, à environ un kilomètre du centre de distribution.

Les tirs sont produits près de centres gérés par le Fonds humanitaire de Gaza (GHF).

Le GHF a lancé ses opérations fin mai avec le soutien des États-Unis et d'Israël. Les deux gouvernements ont lancé cette initiative dans le but de remplacer le système traditionnel de distribution de l'aide à Gaza, dirigé par les Nations unies, après des accusations répétées de vol de fournitures par des militants du Hamas.

La GHF, basée dans le Delaware, affirme avoir distribué des millions de repas à des Palestiniens affamés en un peu plus de deux mois d'activité. Des responsables sanitaires locaux et des témoins affirment que des centaines de Palestiniens ont été tués par les troupes israéliennes alors qu'ils tentaient d'atteindre les points de distribution.

Des parents de Palestiniens tués à un point d'aide géré par le GHF, Khan Younès, le 19 juillet 2025
Des parents de Palestiniens tués à un point d'aide géré par le GHF, Khan Younès, le 19 juillet 2025 Mariam Dagga/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.

Conformément à un accord conclu avec Washington, l'armée israélienne n'est pas autorisée à être physiquement présente sur les sites du GHF, mais elle s'efforce de sécuriser les installations à distance. Israël affirme ne procéder qu'à des "tirs d'avertissement" si les Palestiniens s'approchent trop près de ses forces.

Le GHF, qui emploie des gardes armés privés pour sécuriser ses sites, affirme qu'il n'y a pas eu de fusillade mortelle sur ses campus.

En début de semaine, 20 Palestiniens ont été tués sur un site de la GHF près de Khan Younès, la plupart d'entre eux dans une bousculade, ce qui a constitué la première reconnaissance publique des décès survenus dans le cadre de l'opération menée par les États-Unis.

Des témoins affirment que la bousculade s'est produite après que les forces de sécurité ont déployé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur les foules alignées, provoquant ainsi la panique.

La plupart des morts de samedi se sont produites alors que les Palestiniens se massaient dans la zone de Teina, à environ trois kilomètres du site d'aide du GHF, à l'est de la ville de Khan Younès.

Mahmoud Mokeimar, un témoin oculaire, a déclaré qu'il marchait avec une foule de personnes - principalement des jeunes hommes - en direction du centre alimentaire. Les troupes ont tiré des coups de semonce à mesure que la foule avançait, avant d'ouvrir le feu sur les personnes qui marchaient, a-t-il déclaré.

"C'était un massacre, l'occupation a ouvert le feu sur nous sans discernement. Mokeimar a indiqué qu'il avait réussi à s'enfuir, mais qu'il avait vu au moins trois corps inertes gisant sur le sol, et de nombreuses autres personnes blessées en train de s'enfuir.

Akram Aker, un autre témoin, a déclaré que les troupes ont tiré avec des mitrailleuses montées sur des chars et des drones. Selon lui, les tirs ont eu lieu entre 5 et 6 heures du matin, heure locale. "Ils nous ont encerclés et ont commencé à tirer directement sur nous", a-t-il déclaré.

Le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, indique que les corps des 32 victimes ont été transférés à l'hôpital Nasser. 70 autres personnes, blessées à des degrés divers, ont également été admises à l'hôpital.

Un Palestinien, blessé à un point de distribution de nourriture géré par le GHF, transporté à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le 19 juillet 2025
Un Palestinien, blessé à un point de distribution de nourriture géré par le GHF, transporté à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le 19 juillet 2025 Mariam Dagga/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.

Ces dernières attaques surviennent alors que les étudiants palestiniens doivent passer leurs examens pour la première fois depuis qu'Israël a lancé son offensive sur l'enclave il y a plus de 21 mois. Quelque 1 500 étudiants doivent passer leurs examens samedi, dans l'espoir d'entrer à l'université.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre de morts à Gaza a dépassé les 58 500. Les chiffres ne font pas la distinction entre les victimes civiles et les combattants, bien que les décès vérifiés par les Nations unies indiquent que les deux tiers des personnes tuées étaient des femmes et des enfants.

La guerre d'Israël contre Gaza a commencé il y a plus de 21 mois, après que les combattants du Hamas ont lancé une attaque contre le sud d'Israël, tuant 1 200 personnes le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu'il n'était pas prêt à mettre fin à la guerre tant que tous les objectifs d'Israël n'auraient pas été atteints : la libération et le retour des otages encore prisonniers dans la bande de Gaza, la destruction, la dissolution, le désarmement et du Hamas.

Sources additionnelles • AP

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