Selon les médias turcs, l'incident s'est produit dans un hôtel cinq étoiles dans la station balnéaire de Bodrum, au sud-ouest du pays, où le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a perdu connaissance peu après être entré dans l'eau.
Le chef de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a failli se noyer, ce jeudi 24 juillet, alors qu'il passait ses vacances dans la station balnéaire de Bodrum, au sud-ouest du pays, selon les médias turcs.
L'incident se serait produit dans un hôtel cinq étoiles du quartier Kaynar. Ramzan Kadyrov, âgé de 48 ans, serait entré dans l'eau pour nager lorsqu'il a "soudainement commencé à perdre connaissance" et a glissé sous la surface, ont relaté les médias.
Les garde-côtes turcs et le personnel de l'hôtel sont alors intervenus, avant que les secouristes ne puissent prodiguer les premiers soins. Le dirigeant tchétchène a ensuite été envoyé dans une clinique privée, où son état s'est stabilisé.
Ni Grozny ni Moscou n'ont, pour l'heure, fait de déclaration officielle.
Un obligé de Poutine
Le dirigeant est un proche allié du président russe Vladimir Poutine. C'est d'ailleurs sur lui que le Kremlin compte pour maintenant la stabilité dans le Caucase du Nord après des années de troubles, contre l'autonomie et une manne financière importante.
Ramzan Kadyrov a été nommé président de la République tchétchène en 2007, trois ans après la mort de son père, Akhmad Kadyrov, dont il a hérité du poste.
Lors du premier conflit tchétchène, Akhmad Kadyrov avait déclaré la guerre à Moscou, avant de faire défection et de passer du côté russe lors de la deuxième campagne, en 1999.
À l'instar de Vladimir Poutine, qui est passé du poste de directeur du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) à celui de Premier ministre russe fin 1999, Ramzan Kadyrov à pris de l'importance au cours de la deuxième guerre de Tchétchénie, dont les experts et les services de renseignement de certains pays pensent qu'elle a été déclenchée par Poutine lui-même.
Bien que Ramzan Kadyrov ait depuis été critiqué pour avoir eu recours à des exécutions extrajudiciaires, à la torture et pour avoir réduit au silence les dissidents, les autorités russes ont fait obstruction aux demandes d'enquête.
Le dirigeant tchétchène a tenté de démissionner en mai, son état de santé se dégradant rapidement ces dernières années. Cependant, le Kremlin serait opposé à ce que son fils Adam, alors âgé de 17 ans, lui succède.
Bodrum est une destination touristique très prisée des personnes aisées, y compris des élites russes.