Tchétchénie : Ramzan Kadyrov hospitalisé, le coronavirus suspecté

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Tous droits réservés Musa Sadulayev/AP
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Par Euronews avec AFP
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Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, 43 ans, a été hospitalisé à Moscou ce jeudi, suspecté d'être malade du nouveau coronavirus.

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Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, 43 ans, a été hospitalisé à Moscou jeudi, suspecté d'être malade du nouveau coronavirus, ont rapporté les agences russes, dernier cas en date d'un haut responsable russe infecté par la maladie.

"Ramzan Kadyrov a été transporté par avion à Moscou, on soupçonne le coronavirus. Il est sous observation de médecins", a indiqué une source médicale à l'agence d'Etat TASS, décrivant son état comme "stable".

"Pour Kadyrov, on soupçonne le coronavirus, il est en observation", a aussi indiqué une source médicale moscovite à l'agence Interfax, tandis que l'agence publique Ria Novosti faisait état de l'hospitalisation du responsable tchétchène de 43 ans.

Les autorités en Tchétchénie n'ont pas commenté ces informations, affirmant dans les médias russes que leur dirigeant dirigeait les efforts de lutte contre l'épidémie.

D'autres hauts responsables russes sont tombés malades ces dernières semaines.

Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine vient seulement de reprendre ses fonctions après presque trois semaines d'hospitalisation. Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, est lui hospitalisé et plusieurs ministres ont aussi été infectés.

Imprévisible, réputé pour ses diatribes et soupçonné par ses critiques d'avoir commandité des assassinats de détracteurs, Ramzan Kadyrov a multiplié les déclarations menaçantes pour imposer le confinement en Tchétchénie et faire taire les critiques.

En avril, il avait menacé une journaliste du journal d'opposition Novaïa Gazeta pour un article qui rapportait que les Tchétchènes malades du coronavirus étaient réticents à demander l'aide d'hôpitaux sous-équipés, craignant les mesures punitives et les représailles des forces de sécurité.

Le dirigeant tchétchène a aussi proclamé publiquement que ceux qui ne s'isolaient pas devaient être "tués", comparant les Tchétchènes qui en contaminent d'autres à des "terroristes".

Dernière déclaration controversée en date, en début de semaine, il avait exigé le renvoi de soignants tchétchènes, des "provocateurs" selon lui, qui s'étaient plaints du manque de moyens de protection contre le nouveau coronavirus.

Ramzan Kadyrov dirige d'une main de fer la Tchétchénie, fort de la protection de Vladimir Poutine.

Longue barbe rousse et carrure de boxeur, il gère ce territoire comme son fief personnel, doté de sa propre armée de loyalistes.

Il a été placé à la tête de cette petite république russe du Caucase à majorité musulmane par Vladimir Poutine en 2007, trois ans après la mort dans une attaque à la bombe de son père Akhmad Kadyrov, le premier président pro-Kremlin de Tchétchénie.

La Tchétchénie compte officiellement 1 026 cas détectés de nouveau coronavirus depuis le début de l'épidémie en Russie, dont 11 morts.

Au total, la Russie compte elle 317 554 contaminés recensés et 3 099 morts.

Des critiques mettent toutefois en doute la réalité du taux de mortalité, faible comparé à l'Europe occidentale ou aux Etats-Unis, accusant la Russie de sous-évaluer le nombre des morts.

Les autorités ont rejeté ces accusations, précisant ne recenser que les décès dont la cause première est le coronavirus, quand d'autres pays englobent dans ce bilan la quasi totalité des morts de patients testés positifs.

Avec AFP

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