La Hongrie renvoie toute la responsabilité à l'Ukraine alors que d'autres théories émergent. L'affaire de l'église incendiée et taguée, qui empoisonne les relations entre Budapest et Kyiv, a occupé les esprits des participants d'un festival pro-Orbán en Transylvanie.
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Une église de Transcarpatie, région à l'extrême ouest de l'Ukraine, prise pour cible avec des bombes incendiaires et des inscriptions anti-hongroises sur les murs, et les tensions repartent de plus belle entre Budapest et Kyiv.
Le gouvernement de Viktor Orbán a présenté cet incident comme une attaque ukrainienne contre une minorité hongroise. Mais András Rácz, spécialiste de la Russie, évoque une possible implication de Budapest, relevant que le gouvernement hongrois avait été rapidement informé et que l'auteur présumé n'avait aucune connaissance de la région.
Comme nous l'avons déjà reporté, peu de Hongrois locaux fréquentaient l'église gréco-catholique où avait eu lieu l'incendie, car la grande majorité d'entre eux sont réformés.
Lors du festival annuel de Băile Tușnad, ville de Transylvanie roumaine dont 90 % des habitants sont des Hongrois, les responsables de Fidesz, parti d'Orbán, ont vivement critiqué la théorie émise par András Rácz.
Interrogé par nos équipes sur l'éventuelle responsabilité de l'Ukraine dans l'incident, le ministre de la Défense hongrois, Kristóf Szalay-Bobrovniczky, a répondu qu'il ne lui appartenait pas d'ouvrir une enquête sur un incendie qui s'était déclaré sur le territoire ukrainien.
"Il est certain que les tensions augmentent en Ukraine, et des rapports indépendants de nous, des rapports de l'Union européenne, montrent que la conscription militaire devient brutale. Cela est évident pour tout le monde. La situation là-bas est très grave. Mais ce n'est pas à moi d'enquêter", a-t-il déclaré à Euronews.
Pour Lajos Kósa, député Fidesz, c'est à Kyiv d'assurer l'ordre sur l'ensemble de son territoire.
"Arrêtez de brûler les églises et, de manière générale, faites en sorte qu'il soit possible de vivre en Ukraine. Si l'Ukraine n'est pas en mesure de le faire, c'est qu'elle est un État en déliquescence", a-t-il asséné.
Cet été, la politique s'est infiltrée dans les festivals de musique en Hongrie. Nombreux sont ceux où le public a lancé des chants contre le Fidesz.
À notre connaissance, cela ne s'est pas produit à Băile Tușnad, mais cela ne signifie pas que des messages antigouvernementaux n'ont pas infiltré l'événement organisé par le parti fondé par Viktor Orbán.