Il s'agissait de la deuxième expédition maritime organisée par la Flottille de la liberté pour acheminer de l'aide à Gaza. Les deux députées françaises Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, de La France insoumise, figuraient parmi les 21 membres d'équipage.
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L'armée israélienne a intercepté samedi soir le navire "Handala", affrété par le mouvement propalestinien Flottille de la liberté, alors qu’il faisait route vers Gaza, avec à son bord de l’aide humanitaire.
Le bateau transportait 21 activistes et journalistes de diverses nationalités, parmi lesquels les deux députées françaises Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, du parti d'extrême gauche La France insoumise.
Selon la flottille de la liberté, l'équipage aurait été "violemment intercepté" par la marine israélienne alors que le navire se trouvait dans les eaux internationales, à environ 74 kilomètres des côtes de Gaza. Les autorités ont coupé les caméras et les communications des membres d'équipage.
Le "Handala" a ensuite été redirigé vers le port d'Ashdod dimanche.
Selon les opérateurs du navire "Handala", la cargaison du navire humanitaire, interceptée par l'armée israélienne, contenait du lait maternisé, de la nourriture et des médicaments.
La cargaison "n'était pas militaire... et était destinée à être distribuée directement à une population confrontée à une famine délibérée... sous le blocus illégal d'Israël", précise un communiqué de la Flottille de la liberté.
L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat, mais le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué que la marine avait arrêté le navire et ramené l'équipage à terre.
Il s'agit de la deuxième expédition maritime organisée par la Flottille de la liberté.
En juin dernier, le navire le Madleen, avec son bord 12 activistes, dont la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et la députée française LFI Rima Hassan, avait également tenté de rallier la bande de Gaza avec de l'aide humanitaire, avant d’être intercepté par les autorités israéliennes.
Réaction des gouvernements italien et espagnol
Alors que deux militants italiens et un autre espagnols se trouvaient à bord du "Handala", le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré qu'il s'était entretenu ce matin (dimanche) avec le ministre israélien Gideon Sa'ar tandis que son homologue espagnol a indiqué avoir chargé son agence de coopération, l'Agence espagnole de coopération internationale au développement, "d'envoyer tout ce qui est nécessaire à Gaza".
Le gouvernement espagnol a également déclaré son intention de défendre l'État de Palestine et la solution des deux États à l'Assemblée générale des Nations unies lundi, qualifiant de "honte" ce qu'il a appelé la "famine induite" à Gaza.
Adalah, un groupe régional de défense des droits de l'homme, a également dénoncé l'interception par Israël du navire "Handala", affirmant que le raid sur le navire violait le droit international.
"La flottille n'a jamais pénétré dans les eaux territoriales israéliennes et n'avait pas l'intention de le faire ; elle se dirigeait vers les eaux territoriales de l'État de Palestine, comme le reconnaît le droit international", a déclaré Adalah dans un communiqué. "Israël n'a aucune juridiction ou autorité légale sur les eaux internationales dans lesquelles le navire naviguait."